Une loi au goût amer
La loi de finances 2017 comme ses précédentes prête toujours à contestations et ses pourfendeurs sont toujours nombreux à rouspéter. L’UTICA, L’UGTT, les avocats, les médecins, les experts comptables, les architectes… pour ne pas dire tout le monde s’opposent aux dispositions d’une loi à leur sens mal ficelée. Les entreprises réfutent les contributions exceptionnelles et les salariés s’opposent au gel des augmentations salariales et aux mesures draconiennes envisagées dans le budget 2017. L’examen de la loi de finances 2017 et du budget de l’etat au titre de l’exercice 2017 se poursuivra sous l’hémicycle au cours de cette semaine. Les pourparlers entre la commission des finances et le gouvernement iront de même. L’UGTT et le gouvernement renoueront probablement les discussions afin de briser la glace pour arriver à un compromis atour du gel des augmentations salariales. Au cours de leurs campagnes électorales, les partis aujourd’hui au pouvoir n’étaient pas avars en promesses toutes aussi attrayantes les unes que les autres et se sont engagés à faire sortir l’économie nationale du gouffre. Hélas nul engagement n’a été respecté. Des programmes économiques, des analyses empiriques élaborées avec soin par des économistes avérés. Une fois aux commandes, c’est le réveil brutal. Six ans de « Révolution » et les gouvernements successifs n’ont pas trouvé la formule miracle. Le gouvernement Chahed appelle aujourd’hui à la mobilisation et aux sacrifices, voire à l’austérité comme planche de salut. Aux yeux du gouvernement, patronat, salariés et professions libérales doivent consentir des sacrifices pour voler au secours des finances publiques. Certes, les sacrifices est l’alternative ultime par les temps qui courent, mais encore faut-il, au préalable, savoir doser et répartir les sacrifices entre gouvernants et gouvernés.