Après le Leasing le Groupe AMEN se lancera prochainement dans les ASSURANCES en Afrique
Ahmed El KARAM, Président du Directoire D’AMEN BANK au Temps Business Finance :
Le Temps Business Finance: Quels sont les objectifs visés par le lancement du Fonds d’investissements AFRICAMEN ?
Ahmed El Karam: L’objectif principal c’est de pérenniser la présence tunisienne sur le continent Africain. Tout le monde s’accorde pour dire que le commerce extérieur est une très bonne chose mais pour que le commerce soit un flux permanent et ne pas subir les contre-coups des fractures conjoncturelles, il faudra s’orienter vers un acte d’investissement pour lequel nous encourageons les entreprises tunisiennes à investir en Afrique. C’est pour cela, le besoin des capitaux est primordial. C’est ainsi que, nous avons créé ce Fonds pour donner des possibilités financières, soit en participation directe avec les entreprises tunisiennes dans ses projets qui vont les créer là-bas, soit par le financement des entreprises tunisiennes pour qu’elles puissent, effectivement, transférer l’argent nécessaire pour investir en Afrique. Autrement, c’est un mécanisme qui s’insère dans un cadre général puisque le groupe
AMEN est présent en Afrique à travers le leasing et nous serons présents par le biais de l’assurance prochainement. Quelles sont les stratégies futures de L’AMEN BANK ?
Nos stratégies sont diversifiées, nous considérons que l’avenir de la banque est en train de se construire d’une manière tout à fait différente du passé. Nous agissons selon trois axes majeurs : le premier axe est d’offrir des spécialisations financières pour l’ensemble de nos clients. Aujourd’hui nous nous attachons à présenter un outil pour aller en Afrique et développer la banque. Le 2ème axe, c’est l’innovation, nous voulons offrir aux clients tunisiens les instruments nécessaires pour profiter d’internet afin de lancer leurs demandes en ligne avec le minimum du coût et le minimum de déplacement possibles. Pour ce faire, nous avons créé L’AMEN FIRST BANK, qui est 100 % digital dédiée pour faciliter les taches, qui peuvent même ouvrir leurs comptes bancaires et faire toutes les opérations qui sont initiées
par les banques à domicile ou bien depuis leurs postes de travail. Le 3 éme axe majeur, auquel nous nous attelons à développer, est relatif à notre présence sur le marché boursier, financier et les activités qui viennent s’ajouter aux activités classiques de financement. Nous voulons renforcer davantage notre activité financière. Quelles devraient être les priorités du secteur bancaire ?
Le secteur bancaire, par ailleurs, ne fait que se consolider du moement que nous sommes en concertation avec la BCT pour engager des réformes profondes qui viennent suite au changement de la loi bancaire. Ces lois bancaires qui rapprochent les banques tunisiennes des règles de Bâle I, Bâle II et Bâle III.
En effet, nous avons besoin de banques solides pour qu’elles puissent accompagner les entreprises et essayer de satisfaire à leurs besoins qui sont de plus en plus importants en termes de complicité, de montage financier et en termes de volumes. Votre avis à propos de la nouvelle circulaire publiée dernièrement par la BCT et adressée aux banques et aux établissements de crédits ? S’agit-il d’un durcissement des mesures d’octroi des crédits ? Non, ce n’est guère le cas. Au contraire, c’est un cheminement tout à fait normal. Elles sont des règles que nous devons appliquer. Le marché bancaire tunisien est toujours ouvert sur l’extérieur. Alors, le marché doit appliquer scrupuleusement les règles du marché Financier international. Ces règles sont appliquées maintenant dans les pays développés, faut- il qu’elles le soient en Tunisie et la BCT a prévu une progressivité graduelle dans l’application de ces règles. Entre autres, les entreprises tunisiennes sont prêtes à respecter les standards internationaux pour qu’ils soient au diapason des normes mondiales et de plus en plus solides.