Le modèle de développement coréen en exemple
Quelques 50 cadres représentant les universités tunisiennes, les centres de recherche scientifique et technique et les ministères concernés par les sciences et la technologie dont notamment le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ont entamé, mardi 2 novembre, à Tunis, une session de formation d’une semaine en politiques des sciences et des technologies, sous la direction d’un coach coréen. Objectif : s’instruire en matière d’intégration de la composante scientifique et technologie dans les politiques de développement, selon le modèle de développement coréen.
Le directeur de la coopération bilatérale au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Kamel Kochlef, nous a déclaré que cette session de formation fait suite à une première session de formation similaire tenue en Corée, dans le cadre d’un programme de partenariat triennal couvrant la période 2015/2017 entre le ministère, l’agence coréenne de coopération internationale (KOICA) et l’institut coréen des politiques scientifiques et techniques. Il a mis en exergue la place prioritaire qu’occupent les sciences et les technologies dans les programmes de coopération tuniso- coréenne. « La Tunisie, a-t-il dit, est très intéressée par le modèle de développement coréen basé sur les sciences et la technologie et qui a permis à ce pays ami, l’espace d’un demi siècle, et en partant de zéro, de devenir un pays industrialisé et développé à la pointe du progrès scientifique et technologique. »
Il a fait remarquer que la Tunisie se prévaut de ressources humaines compétentes et qualifiées et peut rattraper le retard cumulé en matière de développement en sachant intégrer intelligemment les composantes scientifiques et technologiques dans ses politiques de développement, à travers l’adoption de stratégies de rattrapage en matière de sciences et de technologies. En effet, a-t-il noté, il n’est pas nécessaire de refaire tout le chemin fait par les pays industrialisés pour réaliser le développement. Il y a des raccourcis qu’on peut emprunter pour cela, pourvu d’avoir des politiques ciblées. Et c’est dans ce cadre que s’inscrit cette formation en politiques des sciences et des technologies.
Salah BEN HAMADI