Bouteflika, de nouveau soigné à Grenoble
Selon les informations du Dauphiné libéré, le président algérien effectue des examens médicaux depuis le lundi 7 novembre dans une clinique à Grenoble. Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, s'est rendu à Grenoble sous escorte, ce lundi 7 novembre. Affaibli par des ennuis de santé, il s'est présenté à la clinique d'alembert, révèle Le Dauphiné libéré. Il devrait "rester hospitalisé plusieurs jours en vue d'une éventuelle intervention chirurgicale", affirme le journal. Dans un communiqué, la présidence algérienne annonce de simples "contrôles médicaux périodiques".
Ce n'est pas la première fois que le président algérien se rend à Grenoble. En novembre 2014, puis en décembre 2015, il y avait déjà subi des tests médicaux. Son cardiologue, Jacques Monségu, exerce au Groupe hospitalier mutualiste de Grenoble et le soigne depuis 2013. Agé de 79 ans, Abdelaziz Bouteflika avait alors été frappé par un accident vasculaire cérébral (AVC) qui a affecté sa mobilité et son élocution. Depuis, il se déplace en fauteuil roulant. Jacques Monségu, qui officiait en 2013 à l'hôpital militaire du Val-de-grâce à Paris, avait reçu le président algérien comme patient pendant 88 jours. Dansune interview au Dauphiné Libéré fin 2014, le cardiologue avait confié "avoir des liens d'amitié avec le président algérien", avant d'ajouter : "C'est particulier, la médecine du coeur. Il y a une symbolique puissante qui arrive à créer des liens très forts entre les soignants et les patients. Le coeur, c'est la vie." Les rumeurs sur une dégradation de l'état de santé d'abdelaziz Bouteflika sont récurrentes et des dirigeants de l'opposition n'hésitent pas à évoquer une "vacance de pouvoir" en Algérie, "accaparé" selon eux par des proches, dont notamment le frère et conseiller spécial du président, Saïd.
M. Bouteflika dirige l'algérie depuis dix-sept ans. Il a été élu pour un quatrième mandat en 2014, un an après L'AVC qui l'avait conduit à l'hôpital du Val-de-grâce à Paris.