Vers une présence progressive de la femme aux instances dirigeantes
La présence de la femme au bureau exécutif de l’union générale tunisienne du travail et aux instances dirigeantes de cette Organisation nationale , en général, a été au centre d’une réunion tenue, en fin de semaine, à la maison de L’UGTT, à Tunis, et à laquelle assistaient de nombreuses syndicalistes femmes et des militantes de la société civile. Le secrétaire général adjoint de L’UGTT, Noureddine Tabboubi, qui présidait la réunion, a indiqué que nous reconnaissons que l’absence des femmes aux instances dirigeantes de la Centrale syndicale constitue une grande lacune, en la rapportant aux orientations et idées démocratiques, progressistes et égalitaristes prônées par L’UGTT depuis sa fondation, il y a 70 ans. Commentant les interventions des participantes qui réclamaient une forte présence, voire la parité, il a fait remarquer qu’au vu des difficultés liées au contexte socioculturel tunisien, aux réticences et à l’esprit conservateur qui reste dominant, il convient d’être pratique et d’accepter un système de quotas progressif, ajoutant qu’il s’agit avant tout de briser la barrière psychologie en allant pas à pas.
Dans des déclarations à la presse, l’autre secrétaire général adjoint, Samir Cheffi, a passé en revue les grandes lignes d’une initiative tendant à assurer la présence de la femme au bureau exécutif de L’UGTT et aux autres postes de décision, qui sera débattue au prochain congrès de la Centrale syndicale prévu pour le 22 janvier 2017. Il a rappelé que le dernier congrès de L’UGTT avait adopté une recommandation dans ce sens. L’initiative consiste à introduire le procédé des quotas dans les structures de L’UGTT, à travers une révision du règlement intérieur qui sera soumise pour discussion et adoption au prochain congrès.
Mais, d’après les explications des deux responsables, la présence de la femme aux instances dirigeantes de L’UGTT s’accomplira progressivement.