La sidération des uns, la récup des autres
A l'annonce de la victoire de Donald Trump un vent de panique souffle sur les élites politico-médiatiques d'europe qui réalisant que les mêmes causes peuvent produire les mêmes effets en sont à admettre que leurs pays respectifs pourraient à leur tour leur infliger le désaveu que l'amérique a apporté aux siennes en élisant à sa tête leur pourfendeur implacable. En France, la sidération provoquée dans ces milieux par le résultat de l'élection présidentielle américaine est telle que l'on peut croire que c'est chez elle que la bataille électorale américaine s'est jouée. Elles n'ont pas pour autant tort ces élites françaises en voyant dans l'élection de Donald Trump aux Etats-unis une donne qui va probablement conditionner et à leurs dépens l'issue de la prochaine élection présidentielle française. Elles se doutent bien en effet que voyant que les électeurs américains ont fait fi de ce que leurs élites ont plaidé contre Donald Trump, ceux de leur pays vont être encouragés à leur emboîter le pas et à leur administrer une «bérézina électorale». Elles en sont déjà à dresser le tableau apocalyptique qui sera celui de la France si l'effet Trump en venait à désinhiber les électeurs français des peurs qu'elles leur ont instillées dans le cas où ils s'affranchiraient de leur influence. Mais si pratiquement l'ensemble des élites politico-médiatiques en France est plongé dans un désarroi qui est d'autant dur à maîtriser par elles au constat que par le refus de voir qu'elles se sont totalement coupées de la France profonde, elles ont été incapables d'estimer à leur juste mesure la colère et les frustrations que leur gouvernance égoïste du pays a provoquées en elle, il se trouve tout de même deux personnalités politiques qui ont applaudi à l'élection de Donald Trump en Amérique et peu inquiètes de ses effets éventuels sur l'électorat français et surtout pas celui qui transgressait le tabou d'une présidence française échéant à un(e) candidat(e) ayant le profil doctrinal et des valeurs similaires à ceux du président américain élu. Il s'agit de Marine Le Pen, la présidente du Front national (FN) et de Nicolas Sarkozy, le « khalif» qui veut redevenir «khalif». A Marine Le Pen, il faut reconnaître qu'elle est en l'occurrence dans la constance. Elle a en effet d'emblée été dans le camp des « Trumpistes » en affichant clairement que le programme et les idées défendus par leur candidat sont à peu de chose près ceux qui fondent les positions de son parti. Ce qui n'a pas été l'attitude et la position de Nicolas Sarkozy. Lequel ne s'est pas privé de faire chorus avec les élites qui ont fait bloc contre le candidat républicain et ne s'est avisé de trouver du bon dans son élection que quand l'évidence s'est imposée qu'elle a émané d'un vote sanction du peuple américain contre ses arrogantes et impitoyables élites. Calamiteuse girouette, Nicolas Sarkozy qui de surcroît se cherche désespérément à faire oublier que sa présidence fut un temps béni pour ce que ces élites comptent de plus prédatrices d'entre elles et de totalement indifférentes aux problèmes et inquiétudes de la France profonde, tente désormais de capitaliser en sa faveur l'effet Trump éventuel sur l'élection présidentielle française en calquant jusqu'au ridicule le discours électoral du président américain élu qu'il y a peu il discréditait et ridiculisait sans retenue. Peu sûr pourtant que les électeurs français se laisseront prendre à son énième retournement de veste qui n'est rien d'autre que la manifestation du mépris dont ce sinistre personnage ne se départira jamais à leur égard.