Le Temps (Tunisia)

Ellili, déjà à pied d’oeuvre !

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L’ex entraîneur du Club Sportif Sfaxien n’est pas resté trop longtemps sans club et pour son bonheur, il se retrouve une deuxième fois à la tête d’un club jouant traditionn­ellement les premiers rôles. Il espère faire mieux à la tête du club de Bab-jedid en formant une bonne équipe qui soit solide et à la hauteur des aspiration­s des supporters. il entend préserver les acquis tout en saluant le bon travail effectué par son prédécesse­ur. Ellili affirme que les contacts avec les responsabl­es clubistes datent déjà d’une année, mais étant engagé avec le CSS, il ne pouvait répondre positiveme­nt aux sollicitat­ions des responsabl­es clubistes. Saura-t-il faire mieux que Yâakoubi ? Saura-t-il surtout tenir le coup au sein d’un club où la pression est quotidienn­e ? Autant de questions auxquelles il ne nous sera pas facile de répondre. On se contentera de rappeler à Ellili que les technicien­s n’ont pas la peau dure au Club Africain et que Yâakoubi, enfant du club, en est l’illustrati­on parfaite.

Yâakoubi se savait sur un siège éjectable… Le Club Africain change de look au moment où l’on s’y attendait le moins. Le départ de Yâakoubi nous rappelle un peu celui de Koster qui a été remercié alors qu’il était le 1er de la classe avec les conséquenc­es que l’on connaît. Yâakoubi était également premier de la classe. Il faut toutefois rappeler que son cas est différent de celui du Néerlandai­s. Samir Sellimi l’a confirmé puisqu’il affirme que c’est lui qui a décidé de quitter le parc A pour aller au Qatar. L’ex entraîneur clubiste n’a fait qu’étayer les propos de son ex directeur sportif, sans pour autant en dire plus puisqu’il n’a pas l’intention d’étaler le linge sale du club sur les colonnes des journaux ou sur les ondes des radios. Il l’a fait entendre à tous ceux qui voulaient en savoir plus. Il a été poussé à partir et a promis que l’avenir se chargera de faire la lumière sur son départ à l’étranger. En somme, et pour faire bref, ce n’est pas seulement une question d’argent et Yâakoubi se sentait peut-être menacé. D’ailleurs, il est étonné de voir ses ex employeurs trouver aussi rapidement un autre technicien à sa place. Comme si Chiheb Ellili était là à attendre son départ. Comme s’il savait. Comme s’il avait été préparé pour un tel scenario. Il n’est plus question

d’amour… On se rappelle tous sur ce que disait Kaïs Yâakoubi quand il était l’entraîneur de L’EGSG et quand le Club Africain était à Gafsa pour un match de championna­t. En parlant du Club Africain, il en avait les larmes aux yeux. Son amour pour le club de Bab-jedid ne se discute pas et en été, quand on lui posait la question sur le fait que le Club Africain soit un grand consommate­ur de technicien­s, sa réponse fut simple et claire : « Je ne me pose pas de questions. Tant qu’on me fera confiance, je serai au parc A ». Il parlait de devoir envers « son » Club Africain. Quand on le voit claquer la porte comme il l’a fait, on ne peut que se dire qu’il ne s’agit pas seulement d’une offre alléchante, mais d’un environnem­ent qui commençait à lui devenir hostile. Il faut rappeler qu’avant d’atterrir au parc Mounir Kbaïli, il gagnait beaucoup plus d’argent en tant que commentate­ur sportif…

Le calme qui précède

la tempête Récemment, et sur les colonnes de notre journal, nous parlions d’un Club Africain calme et serein dont la quiétude est, de temps à autre, perturbée par des problèmes d’argent et des salaires qui n’arrivent pas. Sinon, pour le reste, on parlait de changement­s dans l’attitude des responsabl­es qui ont fait preuve de sagesse dans les moments difficiles. On nous fait a savoir que Yâakoubi ne risquait rien même après la défaite en finale face à l’espérance, le revers à Radès face au Stade Gabésien et la deuxième période plutôt catastroph­ique et excessivem­ent défensive face à l’espérance lors du match aller de cette première phase du championna­t. Autant de résultats et prestation­s qui auraient eu raison de n’importe quel technicien. Et pourtant Yâakoubui était toujours là. Son départ nous fait dire que ce n’était jusque là qu’un calme précaire, celui qui précède la tempête. Yâakoubi a certaineme­nt dû sentir que quelque chose couvait et que son départ était imminent. On attendait peutêtre un nouveau faux-pas pour le remercier. Les vieux démons étaient aux portes du parc Mounir Kbaïli…

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