Le Secrétaire général du syndicat des PES nous écrit
Suite à l’articlé publié sur nos colonnes en date du 12 novembre 2016 et ayant pour titre « ISSEP : divergences sur les heures de cours ? », Jamel Lazher, secrétaire général du syndicat des PES de L’ISSEP de Ksar Saïd nous a adressé une mise au point que nous publions intégralement ci-après. « A L’ISSEP de Ksar Saïd, le combat syndical des PES continue contre l’esclavagisme et la détérioration de la formation des enseignants d’éducation physique
1- C’est le directeur actuel de L’ISSEP qui a entravé la marche normale de cette institution, au cours de cette année 2016 / 2017 , en créant des problèmes aux PES parmi lesquels le volume horaire alloué à ces enseignants en refusant l’application de son engagement signé avec le syndicat de base dans le procès-verbal du 17 / 02 / 2015 pour mettre en pratique le contenu de l’accord entre le ministre de la jeunesse et des sports et le syndicat datant du 31 janvier 2012, qui indique 15 h de travaux pratiques ( TP) par semaine pour les PES c’est à dire 11 h de travaux dirigés (TD) vu la convertibilité ( dans l’enseignement supérieur 1 h de TP = 1h / 1h de TD = 1h 30 mn / 1h de cour magistral (CM) = 2h 45 mn). Donc les PES aux ISSEP enseignent 15h de TP convertibles en 11h de TD. Ce directeur a appliqué l’accord au cours des années universitaires 2014 / 2015 et 2015 / 2016, par son désengagement cette année il a perturbé complètement le fonctionnement normal de L’ISSEP. Dire donc dans l’article publié dans le temps des divergences sur les heures de cours n’est pas correct, c’est un refus d’application de la part de ce responsable de cet accord et d’une décision ministérielle illustrée par la circulaire du 1er novembre 2012. 2- Les PES qui enseignent aux ISSEP couvrent le travail d’environ 250 universitaires vu le manque énorme de ceux-ci dans ces instituts. Ces PES, qui représentent 70 % du corps enseignant, sont des maitrisards, et non des licenciés, dont la grande majorité a obtenu son diplôme de mastère ou de thèse. Ces enseignants ne donnent pas des cours d’éducation physique aux étudiants dans les ISSEP comme c’est le cas dans le secondaire, mais il font exactement le même travail que les universitaires (ils n’ont jamais demandés d’être alignés aux assistants sur le plan financier) : ils enseignent le même programme dans les trois niveaux d’études, les mêmes matières ( sciences biologiques, sciences humaines et sociales, didactique et pédagogie, activités sportives individuelles et collectives etc..), ils encadrent les étudiants dans leur stage de formation et leurs mémoires de fin d’études, il assurent les mêmes types de cours ( des TP, des TD, et parfois des CM). En plus de cela ils continuent leurs études de 3ème cycle en mastère et thèse. Vu la non existence de statuts particuliers pour ces enseignants qui font un travail quantitativement et qualitativement différent par rapport à leurs collègues au secondaire, le ministère de tutelle et le syndicat ont signé en 2012 un accord ( c’est le ministre qui a signé l’accord contrairement à ce qui a été dit dans l’article) attribuant un volume horaire de 15h de TP au PES pour qu’ils puissent faire de la recherche en vue de préparer leurs cours et actualiser leurs contenus en fonction de l’évolution scientifique, assurer en même temps leur enseignement hebdomadaire et continuer leurs études de 3ème cycles à fin de pouvoir s’intégrer par l’intermédiaire des concours dans le corps universitaire. Le directeur de L’ISSEP et certains de ses complices en voulant imposer 18h de travail par semaine aux PES malgré la nature de leur travail universitaire et la difficulté de formation des futurs enseignants D’EPS et les accords signés cherchent à avoir le beurre et l’argent du beurre prouvant bien ainsi qu’ils sont des défenseurs de l’esclavagisme et de la servitude moyen âgeux. 3- Le directeur de L’ISSEP de Ksar Saïd a entravé le déroulement normal de la majorité des cours depuis le 16 septembre jusqu’au début novembre 2016, privant ainsi les étudiants de leur droit à la formation en refusant donner à la majorité des enseignants leurs emplois du temps malgré qu’ils ont déposé leur déclarations d’arrivées au bureau d’ordre de L’ISSEP depuis le 16 septembre, par la suite il leurs a adressé le 28 octobre 2016 un questionnaire leurs demandant de justifier « leurs absences » depuis le 16 septembre( il a mis 2 mois pour se rendre compte « qu’ils sont absents », les enseignants et leur syndicat l’ont averti à travers un huissier notaire qu’ils vont déclencher une procédure judiciaire contre lui s’il ne leurs transmet pas leurs emplois du temps préparés selon le règlement et les accords signés avec le ministre. Il a commencé déjà le faire mais malheureusement après avoir privé les étudiants de 6 semaines d’études sur les quatorze semaines du premier semestre de l’année universitaire. 4- Le volume horaire des PES aux ISSEP ne relève de la responsabilité ni du directeur de l’établissement, ni du conseil scientifique, ni des directeurs des départements ni des universitaires. C’est le ministère de tutelle et le syndicat qui s’en occupent. Le directeur de L’ISSEP de Ksar Saïd, reconnu par son échec chaotique dans sa direction de L’ISSEP du Kef et par son attitude anti UGTT et action syndicale n’a pas pu imposer les 18 h car il est incapable d’imposer quoi que ce soit d’incorrect et d’illégal, il a été obligé grâce à la lutte syndicale d’appliquer l’accord et de signer des emplois de temps de 11h de TD. Le combat syndical continue pour réaliser les revendications des enseignants des ISSEP parmi lesquelles l’annulation des mutations illégales d’enseignants, le statut des PES aux ISSEP, la régularisation des droits financiers des enseignants, la mise en place d’une recherche scientifique complètement négligée par l’administration de L’ISSEP, l’amélioration de l’infrastructure et des conditions de travail catastrophiques, l’amélioration de la formation détériorée par la politique désastreuse du directeur , ce n’est donc pas un bras de fer mais une lutte pour des revendications légitimes. Une grève des PES des quatre instituts est prévue pour le 30 novembre, le 1er et le 2 décembre 2016 s’il n’y aura pas une suite favorable aux revendications soulevées. » NDLR : Les propos tenus dans cette mise au point n’engagent en rien la rédaction du journal « Le Temps » qui réaffirme sa neutralité et son impartialité quant à cette affaire.