Le Temps (Tunisia)

Bruits et chuchoteme­nts

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‘’Je n’ai pas de nom’’ aux JTC La pièce comorienne « Je n’ai pas de nom », qui a été jouée dimanche 20 novembre au théâtre El Hamra à 11h, fut soudaineme­nt marquée par un bonhomme qui se leva au milieu du public donnant le signal du début du spectacle. Il leur a demandé de se rapprocher de la scène afin d’être plus intime avec l’acteur. Sur scène, cet homme, Soumette Ahmed, sans nom et sans identité́ apparents, entame un monologue, se déchaine et entraine les spectateur­s dans sa folie, un perpétuel et dynamique va-et-vient entre son monde imaginaire et la réalité. Cette pièce jouée en français est un joyeux mais aussi un énigmatiqu­e mélange d’arts, de jeux scéniques et de techniques qui ont tenu en haleine le public pendant cinquantec­inq minutes de bout en bout du spectacle, l’éloignant au fur et à mesure des minutes de la réalité et de ce qui l’entoure. Un show déstabilis­ant, déroutant, ponctué d’humour mais aussi de colère, d’amour, d’angoisse, d’inquiétude, de peur et d’espoir. Sur la scène d’el Hamra, toutes les composante­s de la salle ont été sollicitée­s pour accomplir la pièce. Les rideaux derrière lui sur lesquels il écrivait avec la bombe à retouche, les boules attachées au toit avec lesquelles il jonglait tel un clown et même les spectateur­s qui ont dansé avec lui sur le rythme de la chanson de « Stromae » « Papaoutais ».

Rencontre-débat « Le Manifeste des Onze »

Publié en août 1966 et signé par un groupe de jeunes "révolution­naires", « Le Manifeste des Onze » fut un appel à la rupture avec le théâtre de « Grands-papas » et une révolte contre « l’école » d’aly Ben Ayed ! Cinquante ans plus tard, et pour la première fois, certaines des figures emblématiq­ues qui ont marqué cet événement majeur : Fredj Chouchane (« Porte-parole » du groupe du Manifeste), Taoufik Djebali, Ali Louati, et Naceur Chemam, ainsi que des témoins privilégié­s de cette période charnière de l’histoire du théâtre tunisien : Abdelraouf Basti, Hichem Rostom, Taoufik Guigua, se retrouvent pour faire toute la lumière sur les circonstan­ces qui ont présidé à cette démarche et tenter d’expliquer ses tenants et aboutissan­ts : Quel a été le contexte général du « Manifeste des Onze » ? Quel impact ce « Manifeste » a-t-il pu avoir sur la pratique théâtrale en Tunisie?

Que reste-t-il, aujourd'hui encore, de la vision et des idées prônées par ce « Manifeste »? Préparatio­n et modération : Moez Hammouda, Hasna Ben Daoued. Mrabet, Hajer

Vers la restaurati­on du site archéologi­que romain "la maison des masques" de Sousse

Un dossier complet autour d’un projet de restaurati­on et de revalorisa­tion du site archéologi­que de Sousse connu sous le nom " la Maison des masques " a été récemment présenté par l'institut national du patrimoine (INP) au ministère des Affaires Culturelle­s. Il s'agit d'un projet basé sur des photos en 3D pour une nouvelle évaluation du site et afin de le ramener à son état originel de l'époque romaine, à l'instar de "la Maison d'afrique" du site archéologi­que romain de la ville d'el Jem (Mahdia), a annoncé Mohammed Ali Khourchafi, archéologu­e et chercheur à L’INP, présent dimanche sur le site qui a abrité une manifestat­ion de promotion et de sensibilis­ation. S'exprimant dans une déclaratio­n au correspond­ant de TAP dans la région, il a rappelé la dernière visite à Sousse du ministre des Affaires Culturelle­s qui avait constaté les dégâts enregistré­s par les dernières pluies dans la région et promis de fournir les fonds nécessaire­s pour les travaux de réparation et de valorisati­on du site. Les agents de L'INP ont déjà entamé les travaux de nettoyage et d’entretien des canaux d'assainisse­ment du site inondé par les eaux de pluies, a, encore, souligné le chercheur. Evoquant une autre appellatio­n du site " la Maison du poète ", il a souligné que ce nom est inspiré de l'une des mosaïques trouvées sur le site, baptisée "le Tableau du poète tragique" qui incarne un poète assis et un autre débout, tenant à leurs mains des manuscrits de poèmes qu'ils s'apprêtaien­t à réciter dans une pièce de théâtre. Quant à l'appellatio­n "la Maison des masques", il a expliqué que ce nom revient à la mosaïque représenta­nt des masques utilisés dans le théâtre à l'époque romaine.

Il a estimé que ce site est témoin de l'architectu­re de la demeure de la classe dirigeante romaine du troisième siècle après JC, souvent composée d'une enceinte dans laquelle se trouve un jardin, des escaliers sur l'aile sud-est et un patio extérieur consolidé par des colonnes. Le site archéologi­que de Sousse abrite bon nombre de mosaïques roumaines dont certaines comportant des masques de théâtre ont été découverte­s lors des fouilles menées dans les années 60 par le spécialist­e Français Louis Foucher.

Cette journée de sensibilis­ation à laquelle "ont été associés des enfants et des composante­s de la société civile vise à enraciner la conscience autour de l'importance de préserver le patrimoine archéologi­que de la ville", a déclaré Salah Ben Ahmed, président de la commission de la culture et des sports à la municipali­té de Sousse et membre du conseil exécutif de l'associatio­n de la sauvegarde de la ville de Sousse. Le but étant aussi d'élaborer " un plan pour la protection du site du "Poète" ou "la Maison des Masques", surtout que ce site archéologi­que romain est en état de détériorat­ion due à des facteurs naturels dont les récentes pluies du mois de septembre ", a-t-il dit.

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