Mossoul bientôt totalement encerclée
Les milices paramilitaires chiites se massaient hier pour couper les routes d’approvisionnement de Mossoul, dernier bastion irakien de l’organisation Etat islamique (EI), et fermer les accès reliant les parties syriennes et irakiennes de son territoire. Six semaines après le déclenchement de l’offensive de Mossoul, L’EI affronte les Forces de mobilisation populaire, une coalition de milices soutenues par l’iran, dans la zone de Tal Afar, une ville située à 60 kilomètres à l’ouest de Mossoul. En coupant la route menant à Tal Afar, les milices chiites boucleraient l’encerclement de Mossoul, déjà assiégée au Nord, au Sud et à l’est par les forces gouvernementales irakiennes et les combattants kurdes. Un chauffeur de poids lourd qui a emprunté la semaine dernière la route menant à Tal Afar pour livrer des fruits à Rakka, bastion syrien de L’EI, a déclaré à Reuters avoir vu trois camions brûler sur la route et précisé que les combats faisaient rage autour de l’axe de communication.
«C’est la dernière fois que je conduis sur cette route, elle va être coupée», a-t-il dit.
Les miliciens chiites sont soutenus par l’armée de l’air irakienne, qui a mené des frappes aériennes et tué 15 insurgés, a annoncé l’armée gouvernementale dans un communiqué publié dimanche soir. L’offensive risque de provoquer une réaction de la Turquie, soucieuse de protéger les populations turkmènes, qui sont majoritaires à Tal Afar. Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a d’ailleurs prévenu qu’ankara réagirait si les milices chiites «semaient la terreur» dans cette ville proche de la frontière turque. Des miliciens chiites à Tal Afar, à l’ouest de Mossoul.