ILS ONT DIT:
«Le front républicain démocrate, que j’entends former, comportera toutes les forces nationalistes et démocrates englobant personnalités, partis et courants politiques.
Seront bannis de ce front toute partie faisant l’amalgame entre la religion et la politique ainsi que toute partie ne croyant pas en la réconciliation nationale.
Par ailleurs, le MPT n’a pas l’intention de présider ce front et que le choix pourra tout à fait porter sur une personnalité indépendante. D’un autre côté, je témoigne de mon envie de former, au sein de L’ARP, un front parlementaire démocrate et ce en s’unissant à d’autres personnalités politiques à l’instar de Slim Riahi, Mahdi Jomaa, Yassine Brahim, Mondher Zneïdi…»
Mohsen Marzouk (Secrétaire général du Mouvement Projet de Tunisie)
«La justice transitionnelle ne doit pas fonder une autre injustice trans-générationnelle et ce n’est que dans le débat et la critique qu’on se rapprochera de la vérité, que les vraies victimes sous les différents régimes pourront se libérer du ressentiment en voyant leur rêve d’une meilleure Tunisie se réaliser et que in fine les tunisiens pourront se réconcilier et assumer leur histoire dans la dignité. Les victimes feront leur deuil dans la sérénité sans instrumentalisation et loin des caméras d’al Jazeera et des calculs politiciens. Les psychologues auront à écouter, les historiens à recouper et à analyser pour que justice, vérité et dignité soient réellement conciliées.»
Karim Ben Kahla (Professeur, École supérieure de commerce de Tunis. Directeur de L’ECCOFIGES)
«Le changement de comportement du ministère public est un tournant qui présage plus d’efforts dans la recherche de la vérité.
Le ministère public a donné l’ordre de revoir certaines déclarations et certaines pièces à conviction présentes dans le dossier (assassinat de Chokri Belaid) et qui ont, jusque-là, été sciemment ignorées. Ce qui s’est passé et tout le brouhaha qu’il y a eu autour de l’affaire a semé le doute sur tout le monde, les gens ne savent plus démêler le vrai du faux et il fallait prendre un certain recul pour que les choses se mettent à leur place. Je demande juste que les investigations soient sérieusement menées, que la loi soit appliquée à la lettre et je ne lâcherai jamais l’affaire. Il faut rassurer les gens ! Comment bâtir un Etat stable et sûr en montrant un tel exemple dans le traitement des dossiers de Belaïd, de Brahmi et de Naguedh?»
Basma Khalfaoui (Avocate et veuve de Chokri Belaïd)
«En tant que défenseur, depuis la France, de Issam Dardouri et Walid Zarrouk, syndicalistes policiers, je prends acte de leurs condamnations respectives à un an et à deux ans et deux mois de prison ferme pour les faits qui leur sont reprochés. Ces décisions feront l’objet, bien évident, d’un appel. En tant qu’avocat des victimes du Bardo, je condamne fermement ces décisions d’emprisonnement qui sont pour nous des condamnations davantage politiques que des décisions de justice pure. Nous soutenons bien évidemment Issam Dardouri et Walid Zarrouk dans leur lutte et dans leur quête de la vérité et nous les soutiendrons depuis la France. Nous ne perdons pas espoir.»
Philippe de Veulle (Avocat des familles des victimes françaises de l’attentat du Bardo)