Persona non grata…
Il gêne. Aux entournures, jusqu’à faire grincer des dents : agacés, excédés, presque au bord de l’apoplexie, tous ceux qui détestent les changements, se complaisent dans l’immobilisme, et vouent une sainte horreur à tout agitateur dans le domaine des idées, qui veut faire bouger les choses lorsqu’il est plus confortable pour d’autres, de faire du sur-place, un oeil fixé sur l’horloge murale qui égrène les heures et les minutes, l’autre rivé sur une montre, dont les aiguilles ne tournent pas assez vite à leur gré, pour qu’ils puissent rejoindre enfin leurs « charentaises », pour un repos bien mérité. Car, il n’y a rien de plus fatiguant que de se tourner les pouces à longueur de journée, en refaisant, jour après jour les mêmes gestes, comme gérés par une mécanique aveugle, sans se demander une seule fois, s’il ne convient pas de changer quelque chose à la marche des choses, afin d’améliorer son rendement. Alors, ils se sont donné le mot pour le faire tomber, accordant, pour une fois leurs violons, mais cette fois-ci, à mauvais escient.
Ses réformes dérangent, il dérange. Et sa bougeotte leur donne du tournis. Il est populaire, tout en étant impopulaire : c’est cela le paradoxe. Et il est de taille… Pourtant, il est certain que celui qui ne tente rien n’a rien. Parce que, il vaut mieux faire le choix de tout remettre en question, afin de faire évoluer les choses, en colmatant toutes les brèches, et il y en a, plutôt que de continuer à avancer en crabe, jusqu’à s’entortiller soi-même ses pieds dans le tapis, et chuter, trop occupé à édifier des plans pour déconstruire lorsqu’il est urgent de construire. Sacré Jalloul ! Ils se sont juré de le faire tomber. Alors, question subsidiaire : il en fait trop ou pas assez ? Chiche…