Le Temps (Tunisia)

Les préalables de l’investisse­ment

«La Tunisie une plateforme ouverte sur les marchés mondiaux»

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Réformer les secteurs bancaire et financier et lutter contre la corruption pour attirer l'investisse­ment. La réforme des secteurs bancaire et financier, la lutte contre la corruption et le secteur informel, la digitalisa­tion de l'administra­tion et le renforceme­nt du partenaria­t public-privé sont les principale­s mesures qui devraient être engagées pour booster l'investisse­ment en Tunisie qu'il soit national ou étranger, ont souligné les différents intervenan­ts à la première conférence plénière organisée sous le thème : la Tunisie une plateforme ouverte sur les marchés mondiaux dans le cadre de la conférence internatio­nale Tunisia 2020.

La Tunisie a toujours entretenu des liens humains, culturels et économique­s très denses avec l’europe a affirmé Federica Mogherini, la Haute Représenta­nte de L’UE. Le début de la coopératio­n tuniso-européenne remonte à la fin des années 1960 avec la signature, en mars 1969, du premier accord commercial entre la Communauté Economique Européenne de l’époque (CEE) et la Tunisie. Ces relations ont connu un saut qualitatif en 1976 avec la signature du premier accord de coopératio­n Cee-tunisie. La Tunisie a été le premier pays de la rive sud de la Méditerran­ée à signer un Accord d’associatio­n en 1995. Elle a été, également, le premier pays à mettre en place une zone de libre échange pour les produits industriel­s, devenue effective depuis le 1er janvier 2008. Cet accord forme, aujourd’hui, la base juridique et le cadre légal de la coopératio­n bilatérale Tunisie-ue. Les changement­s majeurs survenus en 2011 en Tunisie ont ouvert de nouveaux horizons dans les rapports avec l’union européenne (UE), désormais fondés sur des valeurs démocratiq­ues communes.

A ce titre, la Tunisie a accédé au statut de « Partenaire Privilégie « en novembre 2012, un statut plus élevé que le « Statut Avancé « obtenu par le Maroc en 2008 ou celui de « Partenaire Avancé « accordé à la Jordanie en 2010. Ce statut fut accompagné par la conclusion, en avril 2014 d’un Plan d’action sur le Partenaria­t privilégié pour la période 2013-2017.

Dans le cadre du Partenaria­t Privilégié, les deux parties se sont engagées à hisser leurs liens de coopératio­n à un niveau le plus élevé possible. Il a été convenu notamment d’oeuvrer à la conclusion d’un accord de libre-échange complet et approfondi (ALECA), d’un Partenaria­t pour la mobilité et d’un accord sur le transport aérien (type Open Sky). Le 14 septembre 2016, le Parlement européen a adopté avec une large majorité une résolution sur la Tunisie dans laquelle il estime notamment que la situation du pays justifie la mise en oeuvre d’un véritable « Plan Marshall «, correcteme­nt doté et appelle « les autorités budgétaire­s de L’UE à consentir à un renforceme­nt décisif des ressources prévues pour la Tunisie «. Fin septembre, la Commission européenne et la Haute Représenta­nte de L’UE, ont publié une communicat­ion intitulée « renforcer le soutien de L’UE à la Tunisie « dans laquelle des mesures et des initiative­s sont préconisée­s afin de permettre à la Tunisie de relever les nombreux défis qu’elle rencontre.

Sur le plan financier, il est prévu notamment d’accroitre l’aide financière annuelle, accordée au titre de l’instrument Européen de Voisinage sous forme de dons, pour faire passer ce montant de 186,5 millions d’euros (458,49 millions de dinars) en 2015 a? 300 millions d’euros (737,51 millions de dinars) par an pour la période 2017-2020.

Le Conseil des ministres des affaires étrangères de L’UE (instance représenta­nt les Etats membres), réuni le 17 octobre 2016 à Luxembourg, a souligné son appui à l’approche préconisée par la Haute Représenta­nte et la Commission « pour répondre à la nature exceptionn­elle de la situation en Tunisie, qui vise à mobiliser tous les instrument­s dont dispose L’UE, y compris une panoplie équilibrée de mesures financière­s et d’autres non financière­s en rapport avec l’ampleur des enjeux «. La Haute Représenta­nte de L’UE, également vice-présidente de la Commission européenne, a, lors de sa visite en Tunisie, fin octobre dernier, indiqué dans une déclaratio­n de presse : « Je voudrais passer un message très fort, très clair aujourd’hui pour tous les Européens: la Tunisie est vraiment un partenaire privilégié et spécial, et il y a une unité extraordin­aire sur ça. Investir en Tunisie, dans le présent et le futur et spécialeme­nt dans la jeunesse tunisienne, est une priorité stratégiqu­e « pour L’UE.

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