Le Temps (Tunisia)

Le casse-tête des vacances

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Divertisse­ment

Depuis lundi, écoliers, collégiens et lycéens sont en vacances. Contrairem­ent aux décennies précédente­s, les élèves étudieront tout le long du mois de décembre et ne se reposeront qu'en janvier. Toutefois, ils auront eu droit durant ce premier semestre à une semaine de vacances en octobre et à une seconde ayant débuté le 28 novembre. Ces quelques jours devraient leur permettre de réviser avant les examens finaux de décembre mais aussi de souffler un peu après la vague d'évaluation­s et de tests auxquels ils ont eu droit durant les deux dernières semaines. Se divertir oui, mais où ? Outre le classique programme des manèges, qu'est-il proposé aux élèves et surtout à quel coût ?

Depuis lundi, écoliers, collégiens et lycéens sont en vacances. Contrairem­ent aux décennies précédente­s, les élèves étudieront tout le long du mois de décembre et ne se reposeront qu’en janvier. Toutefois, ils auront eu droit durant ce premier semestre à une semaine de vacances en octobre et à une seconde ayant débuté le 28 novembre. Ces quelques jours devraient leur permettre de réviser avant les examens finaux de décembre mais aussi de souffler un peu après la vague d’évaluation­s et de tests auxquels ils ont eu droit durant les deux dernières semaines. Se divertir oui, mais où ? Outre le classique programme des manèges, qu’est-il proposé aux élèves et surtout à quel coût ?

Dans les grandes villes mais surtout à Tunis, ce ne sont pas les activités ludiques qui manquent. Les férus d’histoire et de culture peuvent, par exemple, découvrir une magnifique exposition au palais de Kasr-es-saïd, dernière demeure des beys de la Tunisie ottomane. Intitulée « L’éveil d’une nation », elle se poursuivra jusqu’à fin février 2017 et retrace l’histoire de l’art à l’aube de la Tunisie moderne (1837-1881). Plus de 300 oeuvres et objets d’époque sont ainsi exposés, entre toiles historique­s, croquis, manuscrits, médailles et autres costumes d’antan. Une autre exposition se tient en parallèle au musée du Bardo, intitulée « Les lieux sacrés communs ». Née d’une collaborat­ion entre l’institut National du Patrimoine et le Musée des Civilisati­ons de l’europe et de la Méditerran­ée à Marseille, cette initiative met en avant la tolérance, la continuité et les points communs entre les trois principale­s religions monothéist­es dans le bassin méditerran­éen et ce, à travers 150 oeuvres artistique­s rares, de la Tunisie et du monde.

Par ailleurs, le Festival internatio­nal de Tunis du théâtre pour enfants se tient jusqu’au 4 décembre à la Maison de la Culture Ibn Rachik à Tunis avec des représenta­tions mais aussi des ateliers d’animation et d’improvisat­ion mais aussi une exposition de marionnett­es géantes, proposés à des prix symbolique­s, à savoir 1,5 D. Malheureus­ement, toutes les activités dédiées aux enfants aussi bien à Tunis qu’ailleurs dans les grandes villes ne sont pas aussi accessible­s. Plusieurs clubs proposent en effet des ateliers de dessin, de peinture, de bricolage, de cuisine ou encore de musique ou de langue mais à des prix mirobolant­s, frisant parfois le ridicule. Pour cinq demi-journées, le prix peut facilement atteindre les 200 D, voire plus dans certaines zones huppées. Appelée au téléphone et interrogée sur le programme pendant les vacances, une directrice d’un club de bricolage à El Nasr a ainsi justifié ces prix : « Nous misons sur l’excellence et offrons une prestation pédagogiqu­e de qualité aux enfants. De plus, nous fournisson­s le matériel. » A noter que le matériel se résume bien souvent dans ce cas à de la peinture, de la colle, des bouts de tissus, des pots de yaourt vides, du papier de soie, des cartons et autres articles et babioles dont le prix est dérisoire comparé aux frais demandés. Pour de nombreux parents, cette semaine de vacances est un véritable casse-tête car seuls les écoliers, collégiens et lycéens n’ont pas cours, contrairem­ent aux étudiants. Impossible donc de partir loin de la maison durant cette semaine et encore moins de compter sur le grand frère ou la grande soeur pour surveiller les frangins pendant que les parents travaillen­t. Un nouveau rythme qui chamboule les familles tunisienne­s et leur impose de nouvelles dépenses. Les plus aisés opteront pour les clubs de loisirs, d’autres confineron­t leurs enfants dans d’étroites garderies où ils passeront leurs journées à étudier. D’autres enfin devront prendre un congé et se relayer auprès des enfants ou encore les envoyer pendant quelques jours chez les grands-parents pour ne pas les laisser seuls à la maison. Commence alors un casse-tête pour coordonner avec les autres membres de la famille, qui finira par mettre à rude épreuve les nerfs de tous qui ne tarderont pas à s’écrier: « Vivement la fin des vacances ! »

Rym BENAROUS

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