Le Temps (Tunisia)

Investir dans la jeunesse…

-

Il n’y a pas photo. Lorsque l’on mise sur les nouvelles génération­s, lorsque le choix est fait de parier sur l’avenir d’un pays, et sur son devenir, en plaçant sa jeunesse au centre de tous les intérêts, de toutes les stratégies de développem­ent, tous secteurs confondus, et en impulsant les mécanismes nécessaire­s à l’accompliss­ement de tous les projets porteurs et innovants, qui sont à même de créer des richesses, en balisant le chemin en amont et en aval, afin que la roue de l’économie tourne à plein régime pour générer de la croissance, et tourner le dos, ainsi, définitive­ment, aux années maigres, autant qu’à l’infortune et à la précarité, sachant qu’elles sont toujours le fruit, d’erreurs d’appréciati­on, et d’une absence de vision globale, des priorités du moment, il y a moyen de changer la donne… Tunisia 2020, combien même l’on regarderai­t les choses, par l’autre bout de la lorgnette, n’aura pas accouché d’une souris. Ce serait injuste que de vouloir jeter, d’ores et déjà, et sans lui donner la chance de s’en sortir, le bébé, avec l’eau du bain, partant du fait qu’il y a, au contraire, tout intérêt à tirer profit de cet évènement, qu’il ne faut surtout pas réduire à une carte postale pour « relooking » d’une vieille « douairière », mais bien le signe, tangible, que quelque chose est en train de bouger sous nos cieux. Et qu’il faudra se garder de laisser échapper la chance, lorsqu’elle passera de votre côté, sous-prétexte de vouloir prudence- garder. Car, à trop vouloir prudence-garder justement, il est facile de passer à côté de l’essentiel, ratant, ainsi, des opportunit­és réelles, qui engagent quand même des Etats, et des institutio­ns financière­s qui ont d’autres chats à fouetter que de venir faire du tourisme paresseux sous le soleil de la Tunisie, lors-même qu’il y a manière de se placer sur d’autres marchés. Et en en tirant les dividendes qu’il faut, sans avoir à se tracasser outre mesure.

Chacun cherche son chat, certes, mais si l’objectif, au final, c’est d’impulser une sérieuse dynamique dans les régions, afin de réduire progressiv­ement, les disparités qui creusent la béance, et qui sont porteuses d’une fracture sociale qu’il ne faut pas négliger, et si tous les regards convergent vers cette belle jeunesse tunisienne, qui en veut, et qui a le potentiel qu’il faut, indéniable­ment, pour sortir le pays de l’ornière où il s’est embourbé, l’on ne peut qu’applaudir pareille initiative, née, sous la bannière de Habib Essid lorsqu’il était à la tête du gouverneme­nt, et qui ne cherchait pas, loin s’en faut, à vendre le pays au plus offrant… Samia HARRAR

Newspapers in French

Newspapers from Tunisia