Les conditions de la relance du secteur
Nous n’avons jamais pensé à quitter la Tunisie, et pour preuve, nous comptons ouvrir, l’année prochaine, un troisième hôtel Movenpick, a annoncé Alan O’dea, vice-président Senior Afrique, de Movenpick Hotels & Resorts, mardi, lors de la conférence thématique « Tourisme, Tunisie nouvelle offre «, organisée dans le cadre de la Conférence Internationale de l’investissement. « Nous croyons toujours en la Tunisie, et nous serons à ses côtés pendant cette conjoncture difficile. La Tunisie pourrait constituer un site attractif pour la clientèle d’affaires, au vu de sa proximité de l’europe. Elle peut abriter, ainsi, des congrès régionaux, européens, et aussi, internationaux». Mettant l’accent sur les réformes devant être réalisées pour la relance du secteur touristique, il a souligné l’impératif de faire évoluer l’offre aérienne en desservant de nouvelles destinations, de renforcer la sécurité au sein des hôtels, d’améliorer la qualité de service et de trouver de nouveaux modes de financement permettant d’encourager le personnel. De son côté, Karim Cheltout, vice-président développement de Marriott International, a pointé du doigt le problème de réticence de banques tunisiennes à financer le secteur touristique. « Le grand souci est celui de financement, puisque les banques sont toujours hésitantes à soutenir le secteur «, a-t-il noté.
Le responsable a estimé, aussi, qu’il est indispensable d’accorder plus d’intérêt au volet environnemental et à la propreté des unités hôtelières.
Pour sa part, Carlos Vogeler, directeur exécutif de l’organisation Mondiale du Tourisme, a mis l’accent sur le problème de la saisonnalité du secteur, préconisant de concevoir de nouveaux produits et de cibler de nouveaux publics à même de garantir le fonctionnement des unités hôtelières tout au long de l’année. Il a souligné, en outre, la nécessité d’individualiser les offres et de tirer le meilleur parti des atouts du site tunisien.
Pour ce qui est des attaques terroristes qui ont ciblé la Tunisie, il a considéré qu’il « ne faut jamais punir les destinations victimes du terrorisme. Il faut maintenir la fluidité de la circulation, tout en renforçant la sécurité