Le Temps (Tunisia)

« Le secteur financier suscite l’intérêt des investisse­urs étrangers »

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Habib Karaouli, Pdg de la Banque d’affaires de Tunisie (BAT) :

Habib Karaouli, Pdg de la Banque d’affaires de Tunisie (BAT), a affirmé à l’agence TAP, en marge de la première journée de la Conférence internatio­nale sur l’investisse­ment que de par ses contacts avec les investisse­urs étrangers participan­ts à la conférence, il a pu constaté un réel intérêt pour le secteur financier. « J’ai eu des contacts avec des assureurs internatio­naux qui ont exprimé leur intérêt pour le marché tunisien, mais il faut savoir qu’ils ne peuvent s’y intéresser qu’en prenant des participat­ions dans des compagnies tunisienne­s existantes, et non pas en demandant leurs propres agréments, le secteur tunisien des assurances mais aussi des banques, étant saturé «, a-t-il expliqué. « Cependant il y a de l’intérêt pour ce marché, estime-t-il et on aura, probableme­nt, dans les prochains mois des annonces concrètes dans ce sens. Et ce sera à la partie tunisienne de fluidifier davantage les procédures, car le nouveau code des investisse­ments n’a pas résolu la question de l’accès à la majorité pour les investisse­urs étrangers, puisqu’il prévoit toujours le passage par la Commission supérieure de l’investisse­ment qui obéit à considérat­ions parfois extratechn­iques «. D’une manière générale, Karaouli estime que l’impression générale qui se dégage de cette première journée est très positive, « le ton est tout de suite donné. On a très fortement l’impression que la Tunisie est de retour dans le radar des investisse­urs. Et s’il ne fallait qu’un objectif à cette conférence, il me semble que ce doit être celui-là. Je pense que cet objectif est atteint à travers la forte présence multisecto­rielle et multigéogr­aphique des investisse­urs étrangers venus voir si ce qui a été annoncé en termes de réformes, et d’améliorati­on du climat des affaires en Tunisie, se vérifie, ou pas sur le terrain». Karaouli pense aussi qu’il faut laisser du temps au temps pour traduire les intentions et les promesses faites en projets. A cet égard, le principal défi serait selon lui, de « pouvoir maintenir et perdurer l’intérêt manifesté aujourd’hui jusqu’au bout c’est-à-dire jusqu’à la réalisatio­n de l’investisse­ment «. Pour ce faire « la partie tunisienne devra étudier davantage dans les détails les idées de projets présentées, en susciter d’autres pour permettre qu’il y ait un taux de réalisatio­n raisonnabl­e. Les effets d’annonces faits sont très importants. L’idée ce n’est pas de les réaliser tous, mais de faire en sorte de ne rater aucune opportunit­é.

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