Bruits et chuchotements
Le premier festival arabe de la caricature
La ville de Sfax accueille dans le cadre de la manifestation " Sfax Capitale de la Culture Arabe 2016 "le premier Festival arabe de la caricature et ce du 2 au 10 décembre 2016, dans plus de quarante espaces entre établissements scolaires et universitaires et quartiers populaires. Selon le comité d'organisation de la manifestation, l’idée est de mettre en valeur l'art de la caricature en proposant à voir plusieurs expositions de caricaturistes arabes de renommée. Ainsi, parmi les caricaturistes qui afficheront leur présence figurent Chedly Belkhamsa et Taoufik Omran (Tunisie), Neji Ben Naji (Maroc), Djamel Lounis (Algérie), Gorges Bagory (Egypte), Hassen Adlebi (Syrie), Doa Al Adel (Egypte), Ali Mandalaoui (Irak), Imed Hajjaj (Jordanie) et Mansour Bekri (Irak).
Les jeunes et les enfants pourront bénéficier d’ateliers d’initiation et de formation en vue d’encourager les plus doués à se lancer dans ce domaine sachant que le premier club de la caricature a déjà vu le jour à la maison des arts de Sfax. Le Festival arabe de la caricature vise à promouvoir les oeuvres de caricature dont l’expression participe à la mise à nu des divers fléaux qui enveniment le quotidien tunisien et arabe, dont la corruption, la violence, l’exclusion, l’extrémisme, la pollution etc. Durant toute la période du festival, les participants travailleront en équipe pour la réalisation des fresques murales qui serviront à embellir la ville de Sfax et laisser ainsi les traces qui ont marqué ce festival.
" Melloulech parle cinéma" à Mahdia Une exposition intitulée "44 ans de cinéma tunisien" qui revient sur l'histoire du 7ème art dans le pays et ses pionniers a été présentée à l'ouverture de la manifestation cinématographique "Melloulech parle cinéma" ouverte mardi dans la ville de Melloulech (gouvernorat de Mahdia). Placé sous le thème "Images et sens", cet évènement qui s’est tenu les 29 et 30 novembre, est organisé par le complexe culturel à Melloulech en partenariat avec l'association cinématographique Afek, l'association Tunisienne pour la Promotion de la Critique Cinématographique (ATPCC) et la maison de la culture de Malloulech. Dans une déclaration au correspondant de TAP dans la région, Mohamed Ennasri, directeur du complexe culturel, a annoncé que des expositions, des rencontres d'animation, des ateliers et projections-débats de films tunisiens et étrangers sont au menu de cette manifestation qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui. Un premier atelier sur "le langage cinématographique" sera axé sur les oeuvres du réalisateur et scénariste russe Sergueï Mikhailovich Eisenstein à travers la projection de son film culte "Le Cuirassé Potemkine". Sorti en 1925, ce drame historique muet de 80 minutes traite de la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’odessa en 1905.
Le second atelier sur "l'analyse filmique" traite du thème "cinéma et identité" à travers la projection du film "Mille Feuilles" ou "Beautés Cachées" - du titre en arabe "Manmoutech"- du réalisateur tunisien Nouri Bouzid. Sortie le 5 juin 2013, cette comédie dramatique de 1h45 aborde la question du port du voile au temps de la révolution tunisienne. Le troisième atelier qui examine la question "cinéma et théâtre" sera marquée par la projection du film "Jounoun" réalisé par le Tunisien Fadhel Jaibi et d'après un scénario qu'il a coécrit avec Jalila Baccar. Ce chef d'oeuvre qui s'inscrit dans le genre du théâtre politique est réalisé en 2006 et sorti en 2008. Il est l'adaptation filmée de la pièce de théâtre portant le même nom et qui fait immersion dans le quotidien d’une famille pauvre de la Capitale, en partant du cas de l'un de ses membres appelé "Noun", interné à plusieurs reprises dans un hôpital psychiatrique pour schizophrénie.
Au cours du dernier atelier sur "le cinéma et la réalité sociale" sera projeté le film "Vent de Chênes" (Rih el Fernane) du réalisateur tunisien Hamadi Arafa.
Workshop sur la créativité en mosaïque
Un workshop sur la créativité en mosaïque s’est tenu les 28 et 29 novembre au complexe Dar El Jem (gouvernorat de Mahdia) avec la participation de 150 designers, architectes, artisans et étudiants dans le domaine des arts.
Cette manifestation s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui au système de recherche et d’innovation, en collaboration avec l’organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI), avec à l’affiche des ateliers ayant trait à la mosaïque et l'emarketing. La commissaire régionale de l’artisanat à Mahdia, Latifa Letaief, a insisté sur l’importance de faire évoluer l’art de la mosaïque en adaptation avec les exigences du marché national et international de manière à réduire les difficultés auxquelles sont confrontés les artisans dans le secteur, a-t-elle expliqué. De son côté, le directeur du complexe Dar El Jem, Ridha Hfaiedh, a évoqué l’importance de prendre part aux foires internationales dédiées à l’art de la mosaïque et de diversifier l’utilisation de cet art dans divers domaines tels que la décoration intérieure et la bijouterie.
La plasticienne Rim Helali remporte une médaille d'or
La plasticienne autodidacte, Rim Helali, a remporté la médaille d'or de la Touche autodidacte, à l'occasion de la 16ème édition de la Rencontre des artistes plasticiennes autodidactes, organisée les 26 et 27 novembre au complexe culturel de la ville de Monastir.
Olfa Affes, de Sfax, a remporté la médaille d'argent de la Touche autodidacte pour son tableau intitulé "Danse" de cette édition 2016 qui a rendu hommage à la pionnière des artistes autodidactes Mannoubia Haj Said de Monastir.
Le troisième prix est revenu à la plasticienne autodidacte Raja Guesmi, de Tunis, pour son oeuvre "Conflit", alors que le quatrième prix est attribué à sa compatriote Nabiha Guiga pour son oeuvre "Takrouna". Le cinquième prix a été obtenu par la Japonaise Naoko Kimura pour son oeuvre "Baraka". L'artiste Mohammad Sami Bachir a déclaré que le jury a trouvé une grande difficulté à attribuer les prix vu que "la qualité élevée des oeuvres des plasticiennes autodidactes". Le comité de sélection des oeuvres gagnantes a notamment pris en compte la particularité de l'expérience plastique de chaque artiste du point de vue valeur esthétique et technique du style artistique.