Tirs meurtriers sur Alep
Les terroristes syriens ne se retireront pas des quartiers encore sous leur contrôle dans la partie orientale d'alep, a annoncé hier un haut responsable des terroristes tandis que de nouveaux bombardements meurtriers étaient signalés sur la ville du nord de la Syrie.
"Un retrait des factions a été rejeté", a annoncé à Reuters Zakaria Malahifji, chef du bureau politique du groupe terroriste Fastakim, joint en Turquie.
"C'est la décision des factions", a-t-il poursuivi. Depuis ce week-end, les forces pro-gouvernementales syriennes qui progressent rapidement dans Alep-est ont repris plusieurs quartiers que tenait la rébellion. Plus de 50.000 personnes ont été déplacées ces quatre derniers jours dans Alep-est par l'intensification de l'offensive des forces pro-gouvernementales, a rapporté hier l'observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Le CICR évoquait la veille 20.000 déplacées. L'OSDH, qui documente le conflit grâce à des sources sur place, a indiqué que le gouvernement syrien avait arrêté plusieurs centaines de personnes qui ont fui les combats au cours des derniers jours. L'OSDH a précisé que les forces gouvernementales procédaient aux interrogatoires de centaines de personnes qui ont fui vers les quartiers nord-est de la ville récemment repris aux terroristes. Plus de 300 personnes seraient portées disparues, ajoute l'organisation basée à Londres. Demande de corridors sécurisés
Une source militaire syrienne a démenti que des arrestations aient eu lieu mais a reconnu que les personnes quittant les zones de combat faisaient l'objet de vérification d'identité. Toutes les personnes qui ne peuvent être correctement identifiées sont placées dans des "endroits spécifiques" dans les zones où les civils sont rassemblés, a expliqué cette source ajoutant que cela visait à empêcher les activistes de se dissimuler parmi les personnes déplacées. "Un grand nombre de gens sont sortis. Un très grand nombre d'entre eux exige une vérification et un suivi", a-t-elle ajouté. Le président du conseil municipal de la partie d'alep aux mains de l'opposition, Brita Hagi Hassan, a demandé l'établissement de "corridors sécurisés" afin que les "civils soient autorisés à quitter Alepest". S'exprimant devant la presse en compagnie du ministre français des Affaires étrangères Jean-marc Ayrault à Paris, il a également accusé les forces gouvernementales de bombarder les civils sans distinction et a fait état d'exécutions de personnes qui ont rejoint les quartiers ouest de la ville.
Jean-marc Ayrault, à l'origine de la réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'onu ce mercredi à New York, a souhaité que les membres de l'instance internationale se mettent d'accord sur des mesures concrètes de sauvetage des civils. La défense civile présente dans les zones sous contrôle terroristes de la ville a par ailleurs fait état de la mort de plus de 45 personnes hier dans un tir d'artillerie. Le tir, précise la défense civile, a fait également des dizaines de blessés parmi des civils déplacés. La plupart des morts sont des femmes et des enfants. Dans Alep-ouest, sous contrôle gouvernemental, huit personnes ont été tuées dans des bombardements terroristes dans les secteurs d'aadhamiyeh, du Nouvel-alep et de Fourkan, rapporte l'agence officielle de presse syrienne Sana.