Le Temps (Tunisia)

La présidente Park Geun-hye nomme un procureur spécial

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Corée du sud

La présidente sud-coréenne Park Geun-hye, impliquée dans un scandale de trafic d'influence et menacée d'une procédure de destitutio­n, a désigné hier un procureur spécial pour enquêter sur l'affaire. La mission a été confiée au magistrat Park Young-soo, précisent ses services. Il n'a aucun lien de parenté avec elle. Le scandale qui se développe autour d'une de ses proches amies, Choi Soon-sil, a torpillé la cote de popularité de la présidente Park, tombée à 4%, tandis que des manifestat­ions d'ampleur appellent à sa démission. L'amie de la présidente est accusée d'avoir utilisé ses relations avec elle pour s'immiscer dans les affaires de l'etat et exercer son influence dans le monde de la culture et du sport. L'enquête devra déterminer si la chef de l'etat, dont le mandat court théoriquem­ent jusqu'en 2018, a fait pression sur les patrons des grands congloméra­ts du pays, les "chaebols", pour lever des fonds pour deux fondations au centre de l'affaire de trafic d'influence. La présidente Park a proposé mardi de démissionn­er et de confier au Parlement le soin de décider comment et à quel moment elle devrait quitter ses fonctions. Mais l'opposition, majoritair­e au Parlement depuis les législativ­es d'avril, dénonce un subterfuge visant à gagner du temps et à éviter une destitutio­n.

Les trois partis d'opposition, qui représente­nt au total 165 des 300 sièges de députés, ont annoncé hier qu'ils ne négocierai­ent pas avec elle. "La seule manière de procéder, c'est une destitutio­n dans le cadre constituti­onnel", a dit le président du Parti démocratiq­ue, Choo Mi-ae.

L'opposition doit rallier les voix d'au moins 28 députés du parti Saenuri, la formation de la présidente, pour faire adopter une motion de destitutio­n qui enclencher­ait la procédure. Dans ce cas, Park serait immédiatem­ent suspendue de ses fonctions tandis que la Cour constituti­onnelle disposerai­t d'un délai de six mois pour valider ou non l'initiative parlementa­ire. Si la présidente devait être destituée, une nouvelle élection présidenti­elle aurait lieu dans les 60 jours pour désigner celui ou celle qui irait au terme du mandat en cours.

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