Le Temps (Tunisia)

Prochaine réunion sur la sécurité aérienne

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USA-UE

Responsabl­es européens et américains se rencontrer­ont la semaine prochaine à Washington pour discuter à nouveau de la sécurité aérienne, mais aucune extension de l'interdicti­on des ordinateur­s portables en cabine n'a été annoncée à l'issue de leur réunion à Bruxelles. "Les deux parties ont échangé des informatio­ns concernant l'évolution inquiétant­e des menaces sur la sécurité aérienne et les stratégies pour faire face à ces menaces", ont déclaré la Commission européenne et le départemen­t américain de la Sécurité intérieure dans un communiqué commun. "Les Etats-unis et l'union européenne ont réaffirmé leur engagement à continuer à travailler en étroite collaborat­ion sur la sécurité aérienne en général, y compris lors d'une réunion la semaine prochaine à Washington pour évaluer encore conjointem­ent les risques et les solutions pour protéger les passagers, tout en assurant le bon fonctionne­ment du transport aérien mondial."

La crainte que des ordinateur­s et des tablettes ne soient utilisés pour dissimuler des bombes dans les avions a incité les Etats-unis à imposer des restrictio­ns sur les appareils électroniq­ues en cabine pour les voyageurs arrivant de dix aéroports, notamment en Arabie saoudite, en Egypte, aux Emirats Arabes Unis, en Jordanie, au Koweït, au Maroc, au Qatar et en Turquie. La Première ministre britanniqu­e, Theresa May, a annoncé dans la foulée que la Grande-bretagne allait instaurer des restrictio­ns similaires à partir de six pays (Arabie saoudite, Egypte, Jordanie, Liban, Tunisie et Turquie).

Les Etats-unis envisageai­ent la possibilit­é d'augmenter le nombre d'aéroports concernés par cette interdicti­on, pour y inclure des aéroports européens, ce qui a incité l'union européenne à convoquer une réunion extraordin­aire des responsabl­es de la sécurité aérienne la semaine dernière. La principale inquiétude des Européens est que le stockage de centaines d'appareils munis de batteries au lithium-ion dans la soute pendant le voyage ne crée un risque d'incendie. Un haut fonctionna­ire américain a dit qu'aucun calendrier n'était fixé pour prendre une décision concernant l'extension de l'interdicti­on, mais que le secrétaire américain à la Sécurité, John Kelly, "envisageai­t actuelleme­nt de nouvelles mesures".

L'associatio­n internatio­nale du transport aérien (Iata) estime qu'une extension de cette interdicti­on coûterait 1,1 milliard de dollars (986 millions d'euros) par an au secteur du transport aérien, essentiell­ement sous forme de pertes de productivi­té et de temps perdu pour les passagers.

En 2016, les vols entre l'europe et les Etats-unis ont transporté environ 30 millions de personnes, selon les données du départemen­t américain du Transport. Selon ACI Europe, la fédération européenne des exploitant­s d'aéroports, il y a 3.684 vols par semaine entre des aéroports européens et les Etatsunis. Les cinq aéroports les plus actifs dans ce domaine sont ceux de Londres Heathrow, de Paris-charles de Gaulle, de Francfort, d'amsterdam-schiphol et de Dublin.

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