Fitch rating appelle à réduire les besoins de financement étranger
L’agence de notation Fitch Rating a confirmé vendredi dernier la note souveraine de la Tunisie à B- avec perspectives stables. L’agence table sur une croissance de 2.3% pour la Tunisie en 2017 suite à la reprise enregistré dans le secteur du tourisme et de l’investissement et sur un taux d’inflation de 5.2%. Fitch a mis en garde contre l’élargissement fatidique de la dette publique et le creusement du déficit commercial et du déficit de la balance des paiements courants. D’ailleurs l’agence appelle à la nécessité de consolider les recettes fiscales pour réduire les besoins de financement extérieur. « Alors que le financement concessionnel des prêteurs multilatéraux et bilatéraux, représentant environ 53% des sources de financement pour cette année, les risques de financement liés aux retards de décaissement futurs ne peuvent être écartés, selon Fitch. De tels retards laisseraient la Tunisie tributaire d'un financement de marché moins prévisible ou plus coûteux », souligne le communiqué de l’agence de notation.
La dépréciation incessante du dinar tunisien a eu un impact sur le coût de la dette surtout que 67.5% de la dette publique est libellée en monnaie étrangère. « Une dépendance accrue à l'égard du financement étranger a rendu la dette publique vulnérable aux fluctuations du taux de change ». Le ratio de la dette publique par rapport au PIB devrait atteindre selon les prévisions de Fitch, 68,5% cette année, et 70% d'ici 2018. Une amélioration de la notation du pays reste liée à la stabilité sécuritaire et sociale mais aussi de la capacité du gouvernement à réduire son déficit budgétaire et atténuer le déficit du compte courant de la Tunisie, entraînant une réduction des besoins de financement externe. YGA