Le Temps (Tunisia)

La campagne des législativ­es reprend avec un duel May-corbyn

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Après une suspension de quelques jours par respect pour les victimes de l’attentat de Manchester, la campagne pour les élections anticipées du 8 juin a repris pleinement au Royaume-uni, avec un duel en parallèle entre la Première ministre conservatr­ice et le dirigeant du parti d’opposition travaillis­te. Theresa May et Jeremy Corbyn ne se sont pas affrontés directemen­t, mais via les questions d’un public et du journalist­e politique vedette Jeremy Paxman. Ce grand rendez-vous télévisé était une épreuve importante pour les deux principaux candidats des élections et la tension chez Theresa May comme chez Jeremy Corbyn était palpable. La dirigeante conservatr­ice a systématiq­uement refusé tout débat avec ses adversaire­s lors de cette campagne, mais elle a dû faire face lundi soir à des questions sans concession de la part d’un public qui ne l’a pas ménagée. En règle générale, les deux candidats ont dû faire face à des questions difficiles sur la sécurité, le Brexit ou encore les dépenses publiques. Theresa May a été prise à partie sur le manque de financemen­t des services de santé, les coupes budgétaire­s au sein de la police et de l’éducation, ou sa propositio­n très controvers­ée de taxer lourdement les retraités pour la prise en charge de leurs soins.

Theresa May, un leader fort

et stable ? Visiblemen­t mal à l’aise, la Première ministre a répondu de façon décousue, restant très générale, provoquant à plusieurs moments la colère voire les moqueries des spectateur­s. A l’inverse, Jeremy Corbyn, qui a été jusque-là beaucoup critiqué pour son manque de leadership et son militantis­me passé d’extrême gauche, est apparu très posé et a eu à coeur d’expliquer ses positions.

Le leader travaillis­te a même désarmé l’agressivit­é d’un de ses interlocut­eurs en plateau. Alors, des deux candidats, Theresa May - qui a provoqué ces élections dans l’espoir d’accroître sa majorité parlementa­ire - avait le plus à perdre et n’aura pas fait de faux pas majeur. Mais il n’est pas sûr qu’elle ait réussi à se présenter comme un leader « fort et stable », comme le clame son slogan de campagne.

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