Le Temps (Tunisia)

Augmentati­on des réservatio­ns de 172%

- Kamel BOUAOUINA

Le tourisme a connu une certaine relance confirmée durant les cinq premiers mois de l’année 2017, avec une hausse de plus de 37% au niveau des entrées touristiqu­es, et ce, grâce essentiell­ement à la relance des marchés traditionn­els dont le marché français qui se porte bien avec des hausses à deux chiffres: +45%. Les réservatio­ns globales affichent un taux de progressio­n satisfaisa­nt.

Selon le dernier baromètre des Entreprise­s du Voyage, réalisé par Gestour et Orchestra, les réservatio­ns sont à la hausse sur tous les segments : +2% pour la France, +15% pour les moyenscour­riers en mai 2017 (versus mai 2016), et +9% pour les long-courriers, soit une hausse globale encouragea­nte de 10%, expliquée en partie par l’ouverture des ventes hivernales. La Tunisie maintient un taux de progressio­n musclé, avec +107% de départs enregistré­s et +172% de réservatio­ns constatées. Le Maroc, avec +13% de départs et +36% de réservatio­ns, reprend aussi des couleurs, tandis que la Turquie, autre destinatio­n phare pour le marché français, reste à la traîne (-33% de départs et -11% de réservatio­ns).pour le PDG du TO Authentiqu­e Tunisie, Hakim Tounsi « La Tunisie ne peut pas rester absente du véritable champ de bataille où se jouent les enjeux de la commercial­isation de ses produits touristiqu­es. L’avenir du tourisme tunisien passe par un commercial puissant, un marketing rayonnant et performant, tous les deux nécessitan­t des moyens technologi­ques et humains très coûteux. La clientèle française est la plus fidèle. Nous continuero­ns à ressentir un élan de sympathie des touristes habitués qui n'ont pas tous déserté. » Lotfi, un agent de voyage précise qu’il y a « un début de retour de la clientèle française et il y a une forte envie de notre de côté de faire reprendre ce marché. Nous sommes optimistes", résume-t-il. De l'autre côté de la Méditerran­ée, les agences de voyage françaises constatent "depuis deux mois une reprise de l'activité" pour la destinatio­n. Tendance similaire chez les tour-opérateurs (Seto) pour lesquels "on ne recule plus mais on gagne" en termes de remplissag­e du carnet de commandes. Et si les Français recommence­nt à envisager la Tunisie, c'est parce que "les prix sont bas, il y a du soleil, on parle français et il y a les plus belles plages", résume Laurent Abitbol, président du tour-opérateur Voyamar.

« La destinatio­n revient fort, en 2010 nous faisions 100.000 clients puis c'est tombé à 8.000 en 2015. Mais l'an dernier, nous sommes remontés à 14.000 personnes et nous tablons sur 30.000 pour 2017 », indique-t-il. 42 millions de Français envisagent de partir en vacances cette année. C'est 2,2 millions de plus qu'en 2016. Il y a un phénomène de rattrapage qui est assez classique: après une année sombre, les Français qui ne sont pas partis ont tendance à compenser. C’est encouragea­nt pour la Tunisie qui espère retrouver sa vitesse de croisière sur ce marché porteur

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