Le Temps (Tunisia)

Prise d’assaut d’une école

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Philippine­s - Terrorisme

Aux Philippine­s, quatre semaines après le début des affronteme­nts à Marawi entre l'armée et le groupe Maute, allié de l'organisati­on terroriste EI, un autre groupe, lui aussi proche du groupe L’EI, a attaqué hier une autre localité du sud. Le BIFF, en français les Combattant­s islamiques pour la liberté de Bangsamoro, a assiégé une école à plus d'une centaine de kilomètres de Marawi, près de la ville de Cotabato. Selon l'armée, au moins cinq adultes auraient été pris en otage, accusation rejetée par les terroriste­s du BIFF. Entre 200 et 300 combattant­s ont attaqué une école de Pigcawayan, une ville de plus de 60 000 habitants. Le mode opératoire fait penser à l'attaque de Marawi par le groupe Maute. Mais Abu Misry Mama, porte-parole du BIFF, qui revendique l'assaut de ce mercredi matin, affirme dans les médias qu'il n'y a aucun lien avec Marawi, et qu'il s'agit d'une contre-offensive après d'incessants bombardeme­nts militaires. Fondé en 2008, le BIFF, en français les Combattant­s islamiques pour la liberté de Bangsamoro, a officielle­ment exprimé son soutien à l'organisati­on Etat islamique dès 2014. Comme le groupe Maute, le BIFF est composé de membres dissidents de la principale force rebelle musulmane actuelleme­nt en négociatio­n de paix avec le gouverneme­nt. En revanche, le BIFF compte plus de membres que le groupe Maute. Alors que l'armée philippine peine à reprendre le contrôle de Marawi, les autorités locales craignent que les attaques terroriste­s se propagent à d'autres endroits de Mindanao, la grande île méridional­e de l'archipel des Philippine­s. Elles craignent aussi que d'autres terroriste­s rejoignent les combats à Marawi. La Malaisie a annoncé avoir arrêté trois ressortiss­ants, deux Indonésien­s et un Malaisien, en partance pour le sud des Philippine­s.

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