Le Temps (Tunisia)

Bayrou et de Sarnez quittent le gouverneme­nt

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France

Le ministre français de la Justice François Bayrou, allié clé du président Emmanuel Macron, a annoncé hier son départ du gouverneme­nt. La ministre des Affaires européenne­s, Marielle de Sarnez, lui a emboîté le pas. Elle va prendre la tête du groupe Modem à l'assemblée nationale. Le porte-parole du gouverneme­nt Christophe Castaner a évoqué ce matin sur Europe 1 un « un choix personnel », choix qui « simplifie la situation ». « Il souhaite se défendre », a précisé Christophe Castaner. La ministre des Affaires européenne­s, Marielle de Sarnez, va également quitter le gouverneme­nt et prendra la tête du groupe Modem à l'assemblée nationale, fort de 42 élus, a annoncé hier matin à L'AFP une source Modem.

Dans le sillage du départ de Goulard Ces annonces suivent celles du départ de la ministre des Armées, Sylvie Goulard. Les trois ministres issus du Modem quittent le gouverneme­nt alors que ce parti fait l'objet d'une enquête sur l'emploi de ses assistants parlementa­ires européens. La République en marche (LREM), le mouvement d'emmanuel Macron, dispose à elle seule d'une majorité absolue à l'assemblée avec 308 sièges. François Bayrou avait présenté la semaine dernière en Conseil des ministres le projet de loi de moralisati­on de la vie publique, fruit de l'alliance qu'il avait nouée en février en rejoignant Emmanuel Macron. Le maire de Pau devait porter ce texte au Parlement cet été.

Deux types de signaux Pour Nicolas Tenzer, politologu­e et président du Centre d'étude et de réflexion pour l'action politique, cette crise donne deux types de signaux : l’un plutôt négatif, « dans la mesure où le départ de quatre ministres, c’est quelque chose qui est un mauvais signal pour ce début et que les gens vont dire, mais qu’est-ce qui se passe… finalement il y a un couac dans la majorité. En revanche, là où ce n’est pas un si mauvais signal, c’est que, premièreme­nt, La République en Marche dispose de la majorité absolue à l’assemblée nationale, sans le Modem. Donc on ne peut pas dire que le Modem pourrait jouer une forme de chantage. Que, deuxièmeme­nt, il n’y a pas encore de mise en examen dans l’affaire des assistants parlementa­ires du Modem, et pas de La République en marche. »

«Scandale politique» Sur RMC et BFMTV, Laurent Wauquiez (LR) a qualifié de « scandale politique » et de « crise gouverneme­ntale majeure » les départs du gouverneme­nt de quatre ministres dont François Bayrou, et a demandé à Emmanuel Macron de ne pas laisser des « personnage­s entachés » diriger des groupes à l'assemblée nationale. Côté Front national (FN), les multiples démissions du gouverneme­nt, dont celle de François Bayrou, s'apparenten­t à « une véritable Bérézina » pour Emmanuel Macron qui « agit contraint et forcé », a jugé le vice-président du FN, Florian Philippot, sur Franceinfo.

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