L'assemblée parlementaire veut démettre son président
Parti populaire européen (PPE), dont une partie des membres continuaient à le soutenir, s’est prononcé lundi en faveur de son départ par 38 voix contre 25 et deux abstentions lors d’un vote à bulletins secrets. "L’assemblée parlementaire est à un tournant de son histoire parce que jamais sa crédibilité n’a été autant ébranlée, jamais sa réputation autant atteinte et son image autant salie", a affirmé la socialiste suisse Liliane Maury Pasquier, rapporteur du projet de modification du règlement.
La réforme prévoit la possibilité de démettre le président à une majorité des deux tiers des suffrages exprimés, 24 ou 48 heures après le dépôt d’une motion de défiance déposé par un nombre requis de membres issus de plusieurs groupes politiques et de plusieurs des 47 Etats membres. Elle a été approuvée par 154 voix contre 30 et 13 abstentions. Pedro Agramunt, qui s’est vu retirer en avril le droit de représenter l’assemblée à l’extérieur par une décision du bureau, n’était pas présent à Strasbourg.
Il se voit reprocher d’avoir effectué un déplacement en Syrie et d’avoir rencontré le président Bachar al Assad au mois de mars, à l’invitation du Parlement syrien et à bord d’un avion gouvernemental russe, sans en avoir informé les instances de l’assemblée. Son nom est également cité dans un rapport d’une ONG allemande, European stability initiative, sur des soupçons de corruption de membres de l’assemblée parlementaire du Conseil de l’europe au bénéfice de l’azerbaïdjan.