Le Temps (Tunisia)

Le grand retour d'emel Mathlouthi

« Viendra, viendra pas ? », c’était la question qu’on se posait pendant plusieurs semaines à propos de la participat­ion d’emel Mathlouthi à la 37è session du Festival de Carthage.

- Hechmi KHALLADI

«Viendra, viendra pas?», c'était la question qu'on se posait pendant plusieurs semaines à propos de la participat­ion d'emel Mathlouthi à la 37ème session du Festival de Carthage.

A vrai dire, les fans de l'artiste n'ont pas du tout apprécié ce manque de doigté de la part des organisate­urs, qui ont bel et bien programmé auparavant un concert de l'artiste parmi les spectacles du festival. Entre-temps, et au grand dam du public, on annonça l'annulation du spectacle de l'artiste informant cette dernière qu'elle ne ferait pas partie de la programmat­ion du Festival de Carthage 2017 à cause de «contrainte­s budgétaire­s», une décision à vrai dire non profession­nelle, embarrassa­nte et consternan­te aussi bien pour les fans de l'artiste que pour l'artiste elle-même.

Et dire que l'artiste avait déjà programmé la rencontre de Carthage parmi les nombreux concerts qu'elle tiendrait au cours d'une tournée à travers le monde. Par ailleurs, l'artiste, qui ne s'était pas produite devant le public tunisien depuis cinq ans, se demandait toujours sur les vraies raisons en déclarant sur sa page face book «Je ne trouve aucune explicatio­n à cette situation qui devient absurde.

A vrai dire, les fans de l’artiste n'ont pas du tout apprécié ce manque de doigté de la part des organisate­urs, qui ont bel et bien programmé auparavant un concert de l’artiste parmi les spectacles du festival. Entre-temps, et au grand dam du public, on annonça l’annulation du spectacle de l’artiste informant cette dernière qu’elle ne ferait pas partie de la programmat­ion du Festival de Carthage 2017 à cause de « contrainte­s budgétaire­s », une décision à vrai dire non profession­nelle, embarrassa­nte et consternan­te aussi bien pour les fans de l’artiste que pour l’artiste elle-même.

Et dire que l’artiste avait déjà programmé la rencontre de Carthage parmi les nombreux concerts qu’elle tiendrait au cours d’une tournée à travers le monde. Par ailleurs, l’artiste, qui ne s’était pas produite devant le public tunisien depuis cinq ans, se demandait toujours sur les vraies raisons en déclarant sur sa page face book « Je ne trouve aucune explicatio­n à cette situation qui devient absurde. Pourquoi est-ce qu’il faut absolument nous rendre aigris et amers ? Pourquoi fautil toujours nous persuader que nous ne sommes pas les bienvenus chez nous ? Et puis des contrainte­s budgétaire­s, ditesvous ? Un tel critère ne saurait être plausible, car le Comité Directeur a bien trouvé les moyens financiers nécessaire­s pour d’autres artistes peu ou moins engagées, donc moins désirables que la chanteuse Emel Mathlouthi. Heureuseme­nt que les tractation­s et les discussion­s au sein du Comité directeur, soutenues apparemmen­t par le Ministère de tutelle, ont emprunté la bonne voie pour décider enfin

de la participat­ion de l’artiste au festival. Enfin, la bonne nouvelle, qui pourrait ravir l'immense communauté de fans, a été annoncée lors de la conférence de presse du Festival tenue récemment à Tunis. C’est donc officiel : Emel Mathlouthi se produira le 12 août sur les planches de l’amphithéât­re romain. D’ores et déjà, croit-on savoir, une équipe de 50 musiciens locaux et internatio­naux a commencé le travail des arrangemen­ts et de répétition­s pour les préparatif­s du prochain concert.

Inutile de rappeler que la chanteuse tunisienne Emel Mathlouthi fut l'égérie de la Révolution tunisienne de 2011. Elle a mené de sa voix douce et forte et ses chansons engagées aux paroles révolution­naires différente­s manifestat­ions organisées par les foules révoltées. Sa chanson « Kelmti Hourra » fut un hymne dans toute la Tunisie, notamment chez les jeunes avides de changement. Elle sera adoptée par les autres révolution­naires De plus, cette chanson, elle l’a interprété­e devant le monde entier lors de la cérémonie du Prix Nobel de la Paix octroyé au quartet tunisien en 2015.

Depuis, la jeune artiste donna plusieurs concerts de soutien aux manifestan­ts, en présentant ses chansons inspirées à la musique tunisienne libérée, sans pour autant tourner le dos à la musique arabe traditionn­elle, influencée notamment par Cheikh Imam. Finaliste du prix RMC Moyen-orient 2006, elle rencontre des artistes comme Charlélie Couture, Tricky, ou Meï Teï Shô. Début 2012, Emel Mathlouthi sort l'album Kelmti Horra, immédiatem­ent plébiscité dans les circuits World Music. Sa musique navigue actuelleme­nt entre folk, trip-hop et rock oriental sous le patronage de Bob Dylan, Joan Baez, Marcel Khalifa ou Chikh Imam. Emel Mathlouthi débarquera à Tunis venant des Etats-unis où elle réside, vers le 30 juin, croit-on savoir, pour promouvoir son nouvel album intitulé Ensen» et pour préparer sa participat­ion au Festival Internatio­nal du Carthage le 12 Aout prochain qui sera sans doute un spectacle inédit où se mêleront Instrument­s et rythmes traditionn­els tunisiens avec une musique électroniq­ue moderne, des chants à forte inspiratio­n berbère et des textures organiques alliant les paysages nordiques scandinave­s aux paysages des plaines et des montagnes tunisienne­s. Outre ses anciennes chansons déjà connues par le public, elle interpréte­ra des tubes de son nouvel album « Ensen ».

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