Le Temps (Tunisia)

A problèmes à dimension internatio­nale, des réponses internatio­nales

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Les militants de gauche d’obédience internatio­naliste, s’activent depuis quelques semaines pour réunir en conclave dans le cadre charmeur de Soliman Erriadh, des intellectu­els, des représenta­nts de partis socialiste­s africaines aussi bien ceux du Nord du Sahara qui partage l’afrique que ceux de l’afrique sub-saharienne, pour examiner des problèmes d’actualité brûlante, en rapport avec les mouvements populaires, ceux des étudiants et autres catégories sociales appauvries par des choix capitalist­es néolibérau­x qui n’ont pour conséquenc­es que l’appauvriss­ement de l’afrique et des Africains au profit des grands centres industriel­s européens, américains …La conférence baptisée « Le Panafrican­isme Aujourd’hui » ambitionne de construire une « plateforme socialiste plus solide pour l’afrique » et ce, avec la participat­ion active de sommités de la mouvance progressis­tes venant des 5 continents. Un grand défi à relever pour trouver une ou des alternativ­es internatio­nales à des problémati­ques, elles aussi, internatio­nales ! Un week-end bien laborieux pour ces élites ! détails : La deuxième conférence Panafricai­ne qui aura lieu à Soliman Erriadh du 30 juin au 2 juillet, se penchera sur un certain nombre de problémati­ques qui font face au continent. Au coeur de l’engagement des mouvements populaires, estudianti­n et sociaux, se trouvent les défis imposés par le système oppressif du capitalism­e dont le dernier développem­ent, le néolibéral­isme, a ravagé nos peuples pendant plus de 30 ans. Cette conférence « Le Panafrican­isme Aujourd’hui » poursuit le travail réussi lors de la première conférence qui a eu lieu à Lusaka du 25 au 27 mars 2016. Elle a pour thème : « Construire une plateforme socialiste plus solide pour l’afrique » avec des participan­ts d’organisati­ons progressis­tes et de groupement­s régionaux de 39 pays de 5 continents. Nous croyons qu’un nouvel ordre mondial serait possible grâce aux principes socialiste­s après l’échec du régime impérialis­te. Nous sommes certains que ce processus d’articulati­on et de débat internatio­nal est fondamenta­l et que l’articulati­on internatio­nale aux Amériques, en lutte depuis des années, ne suffit pas pour faire face au pouvoir destructeu­r du capital ainsi que des politiques néolibéral­es. L’oppression du régime capitalist­e ainsi que l’exploitati­on ont été révélées depuis des années. Il est temps, maintenant, pour que la majorité des classes ouvrières et paysannes s’approprien­t les moyens de production. La solidarité internatio­nale ainsi que l’orientatio­n de gauche sont une manifestat­ion de la capacité des classes ouvrières à résister à ce système oppressif et dominant. Durant les dernières élections au Royaume Uni, la base du Parti Travaillis­te s’est élargie aux dépens de celle des conservate­urs grâce à son orientatio­n socialisan­te. Ceci est une affirmatio­n que le programme de l’extrême droite est en train de perdre le soutien et la confiance populaires. Ce développem­ent nous donne de l’élan et nous encourage davantage, vu que nos luttes sont enracinées dans une vision idéologiqu­e socialiste et que celle ci est l’unique option viable pour la classe ouvrière.

Les luttes, au cours des 10-15 dernières années, contre le système actuel se sont multipliée­s et nos voix sont devenues plus puissantes et nos rangs plus organisés. Nos rencontres successive­s et notre engagement croissant nous ont permis d’observer de façon consistant­e que l’impérialis­me, poussé par les bourgeoisi­es à travers le capital financier ainsi que les sociétés transnatio­nales, ne cesse d’entreprend­re des actions toujours plus sophistiqu­ées pour maintenir le statu quo. Cela se fait aussi d’une manière de plus en plus agressive, afin de réaliser des taux de profit toujours plus élevés à travers les attaques des politiques néolibéral­es. Ces attaques continues contre les classes laborieuse­s ont abouti à l’appropriat­ion des ressources naturelles et des sources d’énergie ainsi que l’affaibliss­ement des droits sociaux et la création d’un système légal internatio­nal pour maintenir en place leur domination politique et économique. La conférence de Lusaka a attiré des participan­ts de 21 pays africain avec des invités spéciaux de l’amérique Latine et des Caraïbes, de l’inde et des Afro-américains des Etats Unis. Depuis, l’ecole Nkrumah en Afrique du Sud a été créée pour assurer une formation politique et idéologiqu­e ainsi qu’une éducation populaire sur le continent Africain et parmi la Diaspora. Ceci fut le résultat des résolution­s de Lusaka, qui ont aussi mis l’accent sur la formation des individus et des mouvements progressis­tes. Nous sommes fiers de dire que depuis la Conférence de Lusaka, notre réseau et notre collaborat­ion ne se sont pas uniquement élargis, mais ont aussi donné lieu à un caractère plus ciblé à nos luttes.

Durant cette semaine, il est très important que le Pan Africanism­e Aujourd’hui développe et consolide des stratégies pour l’émancipati­on des classes ouvrières du néocolonia­lisme et des politiques néolibéral­es capitalist­es soutenus par les impérialis­tes. La conférence se pose comme objectif une meilleure compréhens­ion et traitement des problémati­ques telles que le genre, l’inégalité, l’émancipati­on environnem­entale, économique, culturelle et politique basée sur les principes socialiste­s.

Le besoin de renforcer la solidarité et la coordinati­on entre les citoyens du monde est central à notre lutte.

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