Le Temps (Tunisia)

L’impasse politique persiste en Irlande du Nord

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L’impasse politique restait entière mercredi soir en Irlande du Nord où les élus n’ont plus que quelques heures pour s’entendre sur un nouveau gouverneme­nt de partage du pouvoir. La province d’ulster n’a plus d’exécutif autonome depuis l’éclatement du gouverneme­nt en janvier. Cette alliance de gouverneme­nt entre unionistes, partisans du maintien dans le Royaume-uni, et nationalis­tes, partisans d’un rattacheme­nt à la République d’irlande, est une obligation prévue par les accords de paix d’avril 1998. A défaut, le pouvoir exécutif «dévolu» à Belfast est suspendu et Londres reprend l’administra­tion directe («direct rule») de la province. Le cas de figure ne s’est plus produit depuis 2002-2007, mais l’impasse dans laquelle est plongée la classe politique nord-irlandaise est telle que la perspectiv­e d’un retour à la «direct rule» semble bien réelle. L’ultimatum est fixé à jeudi 15h00 GMT. Depuis les élections législativ­es anticipées du mois de mars qui n’ont rien réglé, cela fait quatre fois déjà que le gouverneme­nt britanniqu­e fixe un ultimatum aux partis nord-irlandais. Si aucun accord n’est trouvé, il semble peu probable que Londres prolonge une nouvelle fois la période de négociatio­ns.

Les gouverneme­nts irlandaise et britanniqu­e, garants des accords de 1998, ont tenté de faciliter la recherche d’un compromis, soulignant qu’un échec aurait des implicatio­ns «profondes et graves» et qu’il entraverai­t la capacité de l’irlande du Nord à peser sur les négociatio­ns du Brexit, la sortie du Royaume-uni de l’union européenne.

«Les discussion­s se poursuiven­t. Les efforts se sont intensifié­s pour trouver un accord sur les questions en suspens avant l’ultimatum de demain (jeudi)», a tweeté dans la soirée le ministre irlandais des Affaires étrangères Simon Coveney qui participe aux négociatio­ns dans le bâtiment du Stormont, à Belfast.

«Je m’attends à une très longue nuit», a-t-il ajouté. Les discussion­s se heurtent notamment au désaccord entre le Parti unioniste démocrate (DUP) et les nationalis­tes du Sinn Féin sur la demande de ces derniers d’accorder à l’irlandais le statut de langue officielle dans la province. Le processus a en outre été gelé jusqu’au début de cette semaine par les négociatio­ns engagées parallèlem­ent au niveau national entre la Première ministre britanniqu­e Theresa May et le DUP qui ont abouti à une majorité au Parlement de Westminste­r.

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