Le Temps (Tunisia)

L'après-slim Riahi, ou le lourd héritage !

- Raouf CHAOUACHI

Conspué lors de L’A.G évaluative tenue mardi dernier, par les supporters clubistes, présents à ladite assemblée, Slim Riahi ne semble plus prêt à poursuivre sa mission. D’ailleurs, le chargé de la gestion du club, Hichem El Béji, l’a explicitem­ent signalé : « La décision de Slim Riahi de quitter le CA est irrévocabl­e ». Accueilli en grandes pompes pour veiller aux destinées du CA, Slim Riahi, malgré de grands sacrifices financiers, a fini par quitter le club, sur la pointe des pieds. Une fin assez douloureus­e pour un jeune président sans la moindre expérience, en matière du sport, en général, et en football en particulie­r, mais qui ne manque pas d’ambitions pour se faire un nom et laisser des empreintes à travers des réalisatio­ns promises certes, mais non concrétisé­es !

Il est clair que Riahi a été mal entouré, dès son ascension au pouvoir clubiste. Ce qui explique ses décisions prises à tort et à travers et ce qui a freiné l’élan de l’équipe, qui, pourtant, vient d’être sacrée champion (limogeages d’entraîneur et du directeur sportif, mise à l’écart d’un bon nombre de joueurs, partis sous d’autres cieux, etc…). Or, au lieu d’assurer la continuité requise, en préservant sa confiance en cette même équipe qui a procuré beaucoup de joie aux supporters du club, Slim Riahi, sans le vouloir, car mal conseillé, a été à l’origine de l’éclipse de l’équipe. Car, tous les millions dépensés, comme ça, à la hâte, n’étaient que des palliatifs conjonctur­els. Aujourd’hui, la parenthèse Riahi est fermée, certes, mais l’héritage laissé est loin d’être une mince affaire pour son successeur. Noyé jusqu’au cou par les dettes, en plus des salaires astronomiq­ues des joueurs, le futur président du CA sera confronté à une situation nullement enviable. Pour sauver les meubles, le CA a besoin, plus que jamais, de l’union sacrée de ses hommes. Et il en existe, seulement ils ont été marginalis­és, ces dernières années, pour des raisons que tout un chacun connaît.

C’est à travers la conjugaiso­n des efforts et des sacrifices, surtout financiers de ses hommes que le CA pourrait retrouver la sérénité tant recherchée et renouer avec son rôle avant-gardiste dans la hiérarchie du football tunisien.

Pour ce faire, cette oeuvre devrait exiger beaucoup de temps et aussi beaucoup de patience. Il s’agit d’une refonte totale que les supporters devraient prendre conscience, pour éviter de commettre les mêmes erreurs.

A travers l’apanage des efforts de toutes les parties prenantes du club, le CA, tôt ou tard, saura retrouver la voie du salut.

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