Les discussions continuent
Le processus de privatisation des banques publiques est au coeur des débats, recommandé par les instances internationales ,vu d’un mauvais oeil par certains fortement contesté par d’autres continue à occuper les espaces médiatiques et déclencher ,dans les milieux économiques et financiers, des polémiques entre libéraux et conservateurs .Quoiqu’ elle soit grandement critiquée voire incriminée cette mesure est largement soutenue par les adeptes de la privatisation. « La privatisation des banques publiques est une mesure inévitable comme dans l’ensemble des pays développés « a estimé Mr Ahmed Karam Président de l ‘Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers APTBEF. En effet ,certains libéraux y sont si attachés qu’ ils ne conçoivent aucune autre solution pour contribuer à faire sortir le pays de la crise et relever les défis auxquels notre économie est affrontée « L’etat devrait se retirer de la STB , la BNA et la BH et céder ses parts détenues aux opérateurs privés répliquent- ils» , leur argumentation est fondée sur le fait que la vente de ces entités ne puisse être que bénéfique elle ne se limite pas à renflouer le budget de l’etat et lui procurer des ressources considérables mais elle permet de faire jouer la loi de la concurrence en accélérant leur introduction en bourse et en diversifiant leurs sources de financement , dans le but de relancer l’ économie et d ‘en générer en conséquence des bénéfices . Ces libéraux continuent leur offensive en affirmant que même à l’échelle mondiale les biens publics sont si mal gérés que l ‘Etat a été toujours considéré comme un mauvais gestionnaire. Quant au plan national « l’enveloppe de 900 milliers de dinars dont 757 pour la STB le reste pour La BH injectée pour leur recapitalisation et qui s ‘est établie au frais du contribuable ,» nous aurait permis de croître notre PIB de 2 à 3 points si le transfert des actifs financiers de ces deux banques au profit des privés avait été entamé à temps ? «, rappellent-ils.
En revanche les conservateurs ne partagent pas ces propos. Ils expriment leurs refus à la privatisation. La privatisation ne serait qu’un coût fatal voire destructeur de l’économie nationale.» Je pourrais à la rigueur tolérer la vente d’une entreprise publique en difficulté qui représente un fardeau pour l ‘Etat mais jamais une entité qui évolue dans un secteur porteur « a déclaré Mr kamel Kammoun cadre à la Banque Centrale. Les Banques publiques étaient avant la révolution si mal gérées que leurs créances accrochées avaient atteint des niveaux intolérables qui reflètent bien la qualité de leur management, un managment caractérisé essentiellement par l’absence de la mise en oeuvre de moyens humains et matériaux contrairement à la gestion banques privées. Les banques publiques ont été donc, victimes de leur mauvaise gestion ayant impacté leurs performances ont indiqué certains observateurs alors que parallèlement ils poursuivent que les banques privées ont été incapables de jouer leur véritable rôle de développement du moment qu’ elles ont focalisé leur activité sur l’octroi de crédits de consommation plutôt qu’ à l’investissement afin de maximiser leurs profit. Dans le même volet, il y a lieu de rappeler la position de la fédération des banques et assurances qui refuse catégoriquement le désengagement de l’etat des banques publiques , qui confirme selon ces syndicalistes , la soumission au diktat du FMI qui pourrait générer des répercussions sociales extrêmement inquiétantes qui se traduisent par des licenciements, approche loin d’être partagée par libéraux qui , au contraire, préconisent que le processus de privatisation pourrait élargir l’activité de ces institutions et générer des emplois supplémentaires. Compte tenu de ce qui précède et notamment de ces divergences dans les opinions et les points de vue on se rend compte que:
Primo le privé n’ est pas forcément plus efficace que le public et vice versa, tout dépend des spécificités de chaque banque Secundo la période de restructuration déjà entamée dans les banques publiques, imposée par les instances internationales, est encore à ses débuts il est encore prématuré de la juger en dépit de certains résultats satisfaisants qui s’annoncent Tercio même en cas d’accélération du processus de privatisation l’etat doit avoir un bras financier lui permettant de réguler l’économie en maintenant une banque sous sa tutelle . Nous pourrons enfin conclure que ces discussions, ces échanges ne font que fortifier le débat, qui à notre avis, ne va pas s’arrêter il va continuer a faire couler de l’encre et faire la une des journaux toutefois, Il devrait être plus pragmatique accompagné d’une meilleure communication et ne se limite pas à ses dimensions simplistes et idéologiques.
” Je pourrais à la rigueur tolérer la vente d’une entreprise publique en difficulté qui représente un fardeau pour l ‘Etat mais jamais une entité qui évolue dans un secteur porteur” a déclaré Mr kamel Kammoun cadre à la Banque Centrale. ”La privatisation des banques publiques est une mesure inévitable comme dans l’ensemble des pays développés” a estimé Mr Ahmed Karam Président de l ‘Association Professionnelle Tunisienne des Banques et des Etablissements Financiers APTBEF.