Eviter le naufrage de l’italie
L’italie a la tête sous l’eau et appelle à l’aide. Depuis 2014, elle a reçu plus de 500 000 migrants débarquant sur ses côtes. La semaine dernière, ils étaient 12 000, venus principalement d’afrique et du Moyen-orient. Depuis le début de l’année, 2300 naufragés de la misère et des persécutions ont perdu la vie en Méditerranée. Dimanche, les ministres italien, allemand et français se sont rencontrés pour répondre à l’appel de Rome. Car l’italie menace de fermer ses ports aux bateaux de sauveteurs, si ses partenaires européens n’ouvrent pas les leurs. Cette semaine, à Tallinn, en Estonie, les Vingthuit vont discuter de cette question sensible et décider. La Commission de Bruxelles, l’exécutif européen, a apporté son soutien jeudi à la proposition italienne pour une meilleure collaboration des Etats. Il serait question de diriger les rescapés des embarcations de fortune vers les ports de Barcelone et Marseille. Mais la solidarité européenne est mise à mal. A la mi-juin, Bruxelles a entamé une procédure à l’encontre de la Pologne, de la Hongrie et de la République tchèque pour non-respect du plan de répartition des demandeurs d’asile. Par ailleurs, le président français Emmanuel Macron a certes affirmé que les Etats européens devaient s’organiser collectivement et que chacun devait prendre sa part, mais, a-t-il rappelé, huit exilés sur dix sont des migrants économiques, qui n’ont pas droit à l’asile… L’accueil des migrants mine L’UE depuis l’été 2015 et l’arrivée de millions de réfugiés, fuyant notamment la guerre en Syrie. Si les arrivées sont en baisse – notamment depuis l’accord avec la Turquie – le problème demeure, notamment pour les pays de première arrivée que sont l’italie et la Grèce. Jean-claude Juncker, le président de la Commission, a promis de les aider. Ces derniers trois jours, 10 000 personnes ont été secourues en mer Méditerranée.