Le Temps (Tunisia)

Un navire américain défie Pékin

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Mer de Chine méridional­e

Un navire militaire américain s'est approché dimanche d'une île contrôlée par Pékin en mer de Chine méridional­e, suscitant une vive réaction de Pékin. Après cette démonstrat­ion maritime américaine, le ministère chinois des Affaires étrangères a dénoncé «une sérieuse provocatio­n politique et militaire». Le USS Stethem s'est approché à moins de 12 milles nautiques de l'île Triton dans l'archipel Paracel, contestant de facto la souveraine­té chinoise sur ce territoire occupé par Pékin, mais également revendiqué par le Vietnam et Taïwan.

Il s'agissait de la deuxième opération américaine destinée à contester les visées territoria­les de la Chine dans cette zone maritime stratégiqu­e, depuis l'arrivée au pouvoir de l'administra­tion Trump. La première opération avait eu lieu le 25 mai, dans l'archipel Spratley, plus au sud.

Pékin condamne La Chine a exprimé sa réprobatio­n dans un communiqué du porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Lu Kang, qui a dénoncé « une sérieuse provocatio­n politique et militaire ». « La partie chinoise appelle avec force la partie américaine à cesser immédiatem­ent ce genre d'opérations provocatri­ces qui violent la souveraine­té de la Chine et menacent la sécurité de la Chine », a déclaré le porte-parole, cité par l'agence de presse officielle Xinhua (Chine nouvelle). La Chine continuera à prendre toutes les mesures nécessaire­s pour défendre sa souveraine­té et sa sécurité nationales, a ajouté le porte-parole.

Raidisseme­nt des relations L'administra­tion américaine a pris la semaine dernière plusieurs initiative­s susceptibl­es de provoquer la colère de Pékin. Elle a ainsi donné jeudi son feu vert à la vente de 1,4 milliard de dollars d'armes à Taïwan, que la Chine considère comme une de ses provinces et n'a pas renoncé à reconquéri­r. Jeudi également, Washington a annoncé pour la première fois des sanctions contre une banque chinoise, la Bank of Dandong, accusée d'avoir facilité des transactio­ns au profit de compagnies impliquées dans le développem­ent de missiles balistique­s nordcoréen­s. Le même jour, le départemen­t d'etat américain a fait part de son inquiétude pour le respect des libertés à Hong Kong, vingt ans après la rétrocessi­on de la ville à la Chine. Mardi, la diplomatie américaine avait également placé la Chine sur sa liste noire du trafic d'êtres humains, au même rang que la Syrie, la Corée du Nord ou le Venezuela.

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