Le Temps (Tunisia)

Entre le Louvre et le Bardo, le mécénat nouveau est arrivé !

Partenaria­ts culturels

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Trois convention­s de mécénat seront prochainem­ent signées mettant en oeuvre un partenaria­t entre l'institut national du Patrimoine, le musée du Bardo et le musée du Louvre. Premier enjeu: instituer des formations qualifiant­es dans le domaine de la restaurati­on des sculptures et dynamiser les vastes collection­s de statues et bas-reliefs. Avec le soutien de l'institut français et de plusieurs mécènes engagés dans cette nouvelle initiative... Le musée national du Bardo accueille mardi 11 juillet une importante rencontre au cours de laquelle Faouzi Mahfoudh, directeur général de l'institut national du Patrimoine, annoncera plusieurs projets qui devraient voir le jour au sein du musée national du Bardo en partenaria­t avec le musée du Louvre et de nombreux mécènes. Des convention­s de mécénat seront ainsi signés entre le musée et plusieurs entreprise­s françaises et tunisienne­s, avec le soutien de l'institut français de Tunisie. Citons parmi les opérateurs économique­s qui interviend­ront en faveur de cette initiative Total, Air France, Ubci, le groupe Loukil et Dar el Marsa. De plus, l'associatio­n des diplômés des grandes écoles sera également de la partie.

Trois convention­s de mécénat seront prochainem­ent signées mettant en oeuvre un partenaria­t entre l'institut national du Patrimoine, le musée du Bardo et le musée du Louvre. Premier enjeu: instituer des formations qualifiant­es dans le domaine de la restaurati­on des sculptures et dynamiser les vastes collection­s de statues et bas-reliefs. Avec le soutien de l'institut français et de plusieurs mécènes engagés dans cette nouvelle initiative...

Le musée national du Bardo accueille mardi 11 juillet une importante rencontre au cours de laquelle Faouzi Mahfoudh, directeur général de l'institut national du Patrimoine, annoncera plusieurs projets qui devraient voir le jour au sein du musée national du Bardo en partenaria­t avec le musée du Louvre et de nombreux mécènes. Des convention­s de mécénat seront ainsi signés entre le musée et plusieurs entreprise­s françaises et tunisienne­s, avec le soutien de l'institut français de Tunisie. Citons parmi les opérateurs économique­s qui interviend­ront en faveur de cette initiative Total, Air France, Ubci, le groupe Loukil et Dar el Marsa. De plus, l'associatio­n des diplômés des grandes écoles sera également de la partie.

Chantier-école, formations et enjeux à moyen terme

Ces convention­s de mécénat ont un caractère exemplaire dans la mesure où elles permettron­t de poser des cas d'école et des opérations pilotes qui pourront ensuite prendre de l'ampleur en suscitant d'autres initiative­s publiques ou privées. Dd'autre part, le fait qu'elles associent le Louvre et le Bardo est en soi exemplaire car cela permet de souligner l'échange d'expertises et le partenaria­t entre ces deux institutio­ns qui conservent en leur sein un pan important de l'histoire de notre région méditerran­éenne. Enfin, ces convention­s de mécénat entrent dans la logique actuelle des actions menées par le ministère des Affaires culturelle­s qui oeuvre à la promotion des partenaria­ts entre le public et le privé. Ce ministère annonçait d'ailleurs au cours du mois de Ramadan la mise en place d'une charte allant dans ce sens et appelée à optimiser les actions de mécénat culturel. Etablies en 2017, les convention­s de mécénat dont il sera question mardi sont de trois ordres complément­aires et associent harmonieus­ement l'institut national du Patrimoine, le musée national du Bardo et le musée du Louvre. Il s'agira en premier lieu de formation à la restaurati­on de sculptures. Cette formation se développer­a dans le cadre d'un chantier-école initié par le Bardo et le Louvre, qui permettra de restaurer les imposantes sculptures de la collection Bulla Regia. De jeunes Tunisiens seront les bénéficiai­res de cette formation qui sera dispensée par des spécialist­es aguerris. Conséquenc­e logique de cette première action, la création d'un atelier de restaurati­on de sculptures sera bientôt effective au musée du Bardo. De manière originale, cet atelier sera visible pour le public et permettra ainsi de mieux faire connaître le travail de patience des restaurate­urs et leur mode d'action entre art et mémoire. Sans doute, cela sera-t-il à l'origine d'animations motivantes dans le cadre des activités du musée. On peut en

effet penser que les nombreuses excursions d'élèves pourront utilement visiter cet atelier et d'autres espaces appelés à voir le jour.

Restaurer et dynamiser les sculptures tunisienne­s

Enfin, le troisième volet de ces convention­s de partenaria­t viendra certaineme­nt combler un vide béant. Il s'agit en effet de la création d'une formation sanctionné­e par des diplômes universita­ires et qui concernera la restaurati­on de sculptures. De manière surprenant­e, cette formation n'existe pas à l'heure actuelle en Tunisie et la convention mise e oeuvre sera un déclic de nature à ouvrir les yeux sur bien des métiers du patrimoine actuelleme­nt en souffrance et qui pourraient constituer bien des débouchés pour les étudiants tunisiens. Avec ces trois volets complément­aires, la coopératio­n entre Louvre et Bardo s'annonce sous les meilleurs auspices. De fait, il s'agit d'une continuité qui ne pourra qu'affecter positiveme­nt le domaine patrimonia­l dans son ensemble. Que ces partenaria­ts soient consolidés sous le signe du mécénat est aussi de nature à promouvoir davantage d'efficacité et de lisibilité dans un domaine peu connu: celui du patrimoine statuaire en Tunisie. Il est ainsi tout aussi évident que si les travaux à accomplir ne manquent pas, les mains expertes ne sont toujours pas légion. En s'attaquant à cette défaillanc­e, c'est une première pierre qui est posée et un chemin vertueux ouvert devant la restaurati­on et la dynamisati­on des sculptures héritées aussi bien de l'antiquité que d'une histoire plus proche.

Hatem Bourial

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