Le Temps (Tunisia)

Le cessez-le-feu évoqué en marge du G20

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Ukraine

La situation dans l'est de l'ukraine, où le cessez-le-feu est régulièrem­ent violé, a été évoquée hier en marge du sommet du G20 de Hambourg lors d'un petit déjeuner de travail entre le président français Emmanuel Macron, son homologue russe Vladimir Poutine et la chancelièr­e allemande Angela Merkel.

Les trois dirigeants ont notamment souligné la nécessité de respecter le cessez-le-feu prévu dans le cadre des accords de Minsk qui ont été conclus en 2015 mais dont les dispositio­ns sont pour la plupart restées lettre morte. "Nous avons eu une bonne discussion, mais c'est un processus en cours et vous connaissez les points de blocage", a dit Emmanuel Macron, s'adressant en anglais à la presse allemande à l'issue de la rencontre. "Nous avons décidé du processus et de quelques étapes pour les prochaines semaines". "Je n'ai pas la solution dans ma poche (...) Nous savons combien la situation sur le terrain est compliquée, donc nous négocions", a-t-il poursuivi. "Nous aurons probableme­nt ce que nous appelons une réunion en format Normandie (France, Allemagne, Ukraine et Russie-ndlr) dans les prochaines semaines." Lors de sa rencontre avec le président ukrainien Petro Porochenko, fin juin à Paris, le chef de l'etat avait souhaité qu'une telle réunion puisse se tenir avant le sommet du G20, qui s'est ouvert vendredi à Hambourg. Plus de 10.000 personnes ont été tuées en Ukraine depuis le début du conflit en avril 2014. La Russie, dont l'annexion de la Crimée n'a pas été reconnue par la communauté internatio­nale, est sous le coup de sanctions américaine­s et européenne­s pour son implicatio­n dans le conflit ukrainien. A Moscou, le porte-parole du Kremlin a déploré une "trop lente" mise en oeuvre des accords de Minsk et a insisté sur la nécessité de prendre des mesures efficaces pour obtenir un véritable cessez-le-feu.

"Des mesures efficaces devraient être prises, ce qui permettrai­t d'aboutir à un véritable cessez-le-feu au niveau de la ligne de front" et le retrait des armes lourdes, a déclaré Dmitri Peskov lors d'une conférence de presse téléphoniq­ue. "Les accords de Minsk sont mis en oeuvre trop lentement", a-t-il ajouté, parlant une "forte déception" de Moscou sur ce point

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