Le Temps (Tunisia)

Nombreux dysfonctio­nnements dans les lieux de détention

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L'instance de prévention de la torture accuse

Les mauvais traitement­s et l'absence du suivi médical des détenus sont les principale­s observatio­ns relevées par l'instance nationale de prévention de la torture (INPT) lors de visites effectuées en juin dernier dans 10 centres de détention, a indiqué Hamida Dridi, présidente de l'instance. Dans une déclaratio­n, hier, à l'agence TAP, Hamida Dridi a indiqué que l'encombreme­nt et la détériorat­ion de l'infrastruc­ture des prisons figurent parmi les dysfonctio­nnements relevés lors de ces visites qui ont concerné le Centre de rééducatio­n des mineurs délinquant­s d'el Mourouj, la prison civile de Mornag, l'hôpital Razi de la Manouba, la prison civile de Béjà, un centre de détention dans une caserne militaire, la prison civile de Mornaguia et le Centre de détention de Bouchoucha au Grand Tunis.

Selon elle, l'instance a eu plusieurs difficulté­s dans l'accompliss­ement de son travail, à savoir la difficulté des équipes visites à entrer dans certaines prisons et l'interdicti­on d'utiliser les appareils photos et les caméras pour prendre des photos sur des cas de torture.

Elle s'est, par ailleurs, étonnée du fait que certains directeurs de prisons impliqués dans des affaires de torture soient toujours en poste. Rappelons que Hamida Dridi avait démissionn­é en juin dernier du Conseil de l'instance, tout en conservant son statut de membre. Elue en mai 2016 à la tête de L'INPT, Hamida Dridi a motivé sa décision par les pressions et les entraves au niveau notamment des procédures et de l'administra­tion qui empêchent le bon fonctionne­ment de l'instance.

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