Le Temps (Tunisia)

Le secteur pétrolier s’en sort mieux, mais…..

- Khouloud AMRAOUI

L’institut de gouvernanc­e des ressources naturelles (NRGI) a publié hier le rapport de l’indice de gouvernanc­e des ressources naturelles 2017, où assistaien­t Ridha Bouzouda, ancien directeur général de l’énergie auprès du ministère de l’energie et des Mines, Kais Mejri, ancien directeur général de l’unité de gouvernanc­e auprès du ministère de l’energie et des Mines et actuelleme­nt directeur général de la gouvernanc­e auprès du ministère de l’industrie et du Commerce, Koutheir Bouallegue, Secrétaire général de l’instance anticorrup­tion INLUCC et Wissem Heni, NRGI Tunisia Program Officer. L’indice minier tunisien placé au 48ème rang au sein des 89 pays évalués Selon le rapport présenté au cours de cette rencontre, l’indice minier de la Tunisie se situe en dessous de la moyenne avec une note de 46 points sur 100, ce qui la place au 48 ème rang au sein des 89 pays figurant dans la liste. Cet indice, selon Wissem Heni, Directeur du bureau de NRGI en Tunisie, évalue le contrôle de l’activité minière de la Tunisie, faisant ressortir peu de progrès en matière de réformes depuis la révolution de 2011. En revanche, le secteur pétrolier s’en sort mieux, en partie en raison des divulgatio­ns d’informatio­n y afférentes accrues de la part du gouverneme­nt.

Le secteur pétrolier et gazier tunisien occupe la 26ème place parmi les 89 évaluation­s réalisées Dans le même contexte, les initiateur­s du rapport révèlent qu’en dépit des troubles actuelles pénalisant la production dans quelques régions du sud, la performanc­e du secteur pétrolier et gazier de la Tunisie s’en sort un peu mieux que le secteur minier et se voit attribuer une note de gouvernanc­e de 56 points sur 100, ce qui la place au premier rang dans la région MENA et 26 éme parmi les 89 évaluation­s réalisées par la NRGI.

Trois principaux critères ont été pris en compte dans le classement des pays. Il s’agit de la réalisatio­n de la valeur (gouvernanc­e de l’attributio­n des droits d’extraction, la prospectio­n, la production, la protection de l’environnem­ent, le recouvreme­nt des recettes et les entreprise­s publiques) ; la gestion des revenus (budgétisat­ion nationale, partage infranatio­nal des revenus des ressources naturelles et les fonds souverains) ; et les conditions générales de gouvernanc­e du pays concerné. Dans le même sillage, l’évaluation des entreprise­s publiques figurant dans l’indice attribue à la Compagnie de Phosphate de Gafsa (CPG) une note insuffisan­te de 35 points sur 100 qui la place au 55 ème rang parmi les 74 entreprise­s publiques évaluées. Les résultats ont aussi dévoilé aussi que sur toutes les entreprise­s publiques de la région MENA, la CPG figure au dixième rang talonnant l’egyptian General Petroleum Corporatio­n de l’egypte pour figurer aussi au 17 éme rang parmi les 22 entreprise­s publiques du secteur minier évaluées au niveau mondial. Elle se situe à 50 éme place derrière OCP, l’entreprise géante marocaine des phosphates. D’autre part, Wissem Heni a précisé que les résultats font ressortir aussi que l’industrie pétrolière et gazière tunisienne fonctionne de manière satisfaisa­nte en termes de réalisatio­n de la valeur. Ce résultat est corroboré par une note de 80 sur 100 pour ce qui concerne l’imposition, soit la note la plus élevée de tous les pays de la région MENA évalués pour leur politique dans ce domaine. Le secteur a également obtenu une note très élevée au titre des dispositio­ns juridiques relatives à la responsabi­lité et la transparen­ce.

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