Le Temps (Tunisia)

La Tunisie au secours des States...

- samia harrar

La Tunisie ne rationalis­era pas son aide aux Etats-unis. Elle ne la conditionn­era pas non plus. Consciente des enjeux que cela représente, pour ce pays démuni et à l'économie si fragile, de pouvoir profiter de notre aide financière et sécuritair­e, afin de pouvoir faire face aux nouveaux défis, rencontrés par l'administra­tion Trump, qui n'arrive plus à boucler ses budgets. Et se retrouve dans l'obligation de devoir solliciter l'aide de nations fortes et puissantes à l'instar de la Tunisie, pour pouvoir sortir la tête de l'eau. Car les Etats-unis souffrent, et le monde ne les entend pas. Sourd à leur détresse et à leur incapacité à résoudre enfin tous leurs problèmes de pauvreté et de désespéran­ce, qui n'ont que trop duré d'ailleurs, ne se préoccupan­t pas outremesur­e du destin de ce petit pays, inintéress­ant certes, sur le plan géo-stratégiqu­e, mais qu'il ne faut, pourtant pas lâcher en chemin, sous-prétexte qu'il ne représente aucun intérêt sur la carte du monde. En tant que Tunisiens, nous avons une obligation morale à l'égard de l'amérique, ne serait-ce que par les liens forts qui nous unissent historique­ment, sachant que celui qui a découvert ce bout de terre, perdu, comme une épave abandonnée au milieu de nulle part, est en réalité, même si l'histoire ne le dit toujours pas -mais ça on s'en fiche-, Tunisien d'origine. Ceci expliquant cela, il convient d'ajouter que si Youssef Chahed, a choisi d'entreprend­re cette visite d'amitié et d'entraide aux States, c'est uniquement par charité musulmane. Le président du gouverneme­nt est sensible, à l'égal de beaucoup de ses compatriot­es, à la cause américaine. Soucieux qu'il est de devoir sortir ce pays si mal loti, du creux de la vague, pour lui permettre de réussir enfin, sa transition démocratiq­ue...

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