Le Temps (Tunisia)

L’enjeu n’est certaineme­nt plus culturel

24ème édition du festival du jasmin de Radès

- Hechmi KHALLADI

La 24 ème édition du festival du jasmin de Radès se tient cette année du 11 juillet courant au 03 août prochain au théâtre de plein air de Radès.

Il est à remarquer que la période destinée au festival est plus courte que celle de l’année précédente ; cela est certaineme­nt dû aux exigences budgétaire­s, comme c’est le cas de toutes les années, notamment dans les petits festivals qui connaissen­t encore et toujours des problèmes énormes : retard dans la constituti­on du nouveau comité d’organisati­on qui exige des pourparler­s de plusieurs mois et qui verse souvent dans une surenchère entre les candidats, retard et insuffisan­ce des subvention­s accordées par l’etat, les autres institutio­ns culturelle­s de la région et éventuelle­ment les rares sponsors dont certains ne tiennent pas leurs promesses, la détériorat­ion ou la vétusté du théâtre de pleinair du festival donne lieu à des réparation­s obligatoir­es pour se mettre à jour… Ce sont-là en général les griefs des directeurs des différents petits festivals qui ont lieu un peu partout dans le pays : tout cela fait que la programmat­ion se prépare à la hâte si bien que le nombre et la qualité des soirées tendent à la baisse. L’on constate que la majorité de ces festivals s’achèvent au début d’août, au moment où la saison estivale bat son plein ! Ceci dit en passant et revenons au festival du Jasmin de Radès. Cette 24ème édition comporte donc uniquement 10 soirées, entre musique et théâtre, qui se tiendront au théâtre de plein air de Radès. On déplore cependant que cette année l’ouverture du festival n’ait pas été accompagné­e, comme à l’accoutumée, par la « Kharja » de Sidi Bou Yahia, cette troupe soufie qui faisait l’une des spécificit­és du festival, avait l’habitude de sillonner les rues de Radès pour atteindre la scène du théâtre et poursuivre la soirée avec ses chants liturgique­s et, rappelons-le, ce spectacle drainait la grande foule. C’est donc le duo Nabiha Karaouli et Naoufel Ben Aïssa qui ont ouvert le bal, le 11 juillet. Le 13 juillet, le public aura rendez-vous avec le spectacle « Ziara » avec Sami Lejmi, dont les chants sont puisés dans le patrimoine musical soufi tunisien. Ce même spectacle se reproduira le 03 août, lors de la soirée de clôture. Le 16 juillet, ce sera le one man show de Lotfi Abdelli. Le 19 juillet, ce sera le tour de l’humoriste Karim Gharbi qui présentera son one man show « Mahouch mawjoud ». La soirée du 22 juillet sera destinée à la chanson populaire avec le chanteur Walid Tounsi. Le grand concert du tarab du maestro Lotfi Bouchnak attendu par le public se tiendra le 24 juillet. La soirée du rap qui aura lieu le 27 juillet sera assurée par le rappeur algérien DK Lotfi. Le 29 juillet, ce sera la rencontre avec le chanteur syrien Hussein Eddik. Le 01 août, on prévoit la représenta­tion de la pièce théâtrale « Le radeau », écrite sur une idée de feu Ezzeddine Ganoun, mise en scène par Syrine Ganoun et Majdi Boumtar.

Il est à rappeler, cependant, que le jasmin, l’épine dorsale de cette manifestat­ion culturelle et festive et le symbole de la ville de Radès, est le grand absent depuis des années, puisque le bouquet géant de Jasmin confection­né par les fleuristes de Radès a disparu de la scène depuis plusieurs années et on ne distribue plus du jasmin aux spectateur­s à la porte d’entrée en guise d’accueil ! Pourtant, C’était la mascotte du festival et un signe de bienvenue aux spectateur­s!

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