Le Temps (Tunisia)

Erdogan exclut de lever l’état d’urgence

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré mercredi que l’état d’urgence imposé après le coup d’etat manqué de juillet 2016 ne serait pas levé tant que la lutte contre l’extrémisme ne serait pas terminée.

Les arrestatio­ns liées au putsch avorté se poursuiven­t un an après. Mercredi, 14 militaires ont été interpellé­s et des mandats d’amener ont été émis à l’encontre de 51 personnes dont 34 anciens employés de la chaîne de télévision publique TRT pour liens présumés avec cette affaire. Les autorités ont attribué le soulèvemen­t de juillet 2016 au réseau du prédicateu­r Fethullah Gülen, qui fut un allié de Recep Tayyip Erdogan avant de s’exiler aux Etats-unis en 1999. Celui-ci dément. “Il ne peut être question de lever l’état d’urgence avec tout ce qui se passe”, a déclaré le président Erdogan lors d’un discours aux investisse­urs à Ankara. “Nous lèverons l’état d’urgence seulement quand nous n’aurons plus besoin de combattre le terrorisme. Lever l’état d’urgence peut être possible dans un avenir pas trop lointain.” Il n’en a pas dit plus sur la date entrevue. Depuis la tentative de renverseme­nt du gouverneme­nt turc par un groupe de militaires dans la nuit du 15 au 16 juillet 2016, plus de 150.000 personnes ont été limogées ou suspendues de leur fonction dans l’armée, l’administra­tion et le secteur privé et plus de 50.000 ont été arrêtées. Le Premier ministre Binali Yildirim a déclaré hier que les purges dans l’armée approchaie­nt vraisembla­blement de leur fin. Quelque 7.655 membres de l’armée, dont 150 généraux et amiraux et 4.287 officiers, ont été renvoyés depuis le coup d’etat manqué. Par ailleurs, cinq membres présumés de l’etat islamique (EI) ont été tués mercredi par la police turque lors d’une opération menée à l’aube dans la ville de Konya, dans le centre de la Turquie. Quatre policiers ont été légèrement blessés.

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