La mise en place d'un cadre juridique s'impose
Une conférence sur le thème "Lutte anticorruption : campagne sélective ou détermination réelle?" a été organisée, mercredi, à la Cité des Sciences, à l'initiative du Centre pour l'étude de l'islam et la démocratie (CSID). Les participants ont souligné que cette campagne est un choix politique du gouvernement d'union nationale et des partis politiques ayant signé le Document de Carthage, estimant que cette opération exige un cadre juridique pour mener à bien cette opération.
Une conférence sur le thème "Lutte anticorruption : campagne sélective ou détermination réelle?" a été organisée, mercredi, à la Cité des Sciences, à l'initiative du Centre pour l'étude de l'islam et la démocratie (CSID). Les participants ont souligné que cette campagne est un choix politique du gouvernement d'union nationale et des partis politiques ayant signé le Document de Carthage, estimant que cette opération exige un cadre juridique pour mener à bien cette opération. Pour le président de l'instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC), Chawki Tabib, "combattre la corruption de manière significative exige de démanteler son système et imposer des réformes pour éviter les difficultés entravant l'administration et ouvrant la voie à la corruption". "D'importantes réformes sont prévues dans des secteurs sensibles à la douane, moyennant la création de commissions de gouvernance dans les ministères, les établissements et les institutions publiques", a-t-il dit. Le président de L'INLUCC a, par ailleurs, attiré l'attention sur l'absence de textes d'application concernant la création d'un pôle financier pour la lutte contre la corruption dont la loi organique a été approuvée en 2016. De son côté, le député du mouvement Ennahdha Noureddine Bhiri a indiqué que le parlement est le garant des intérêts du peuple et de l'application des dispositions de la Constitution, notamment l'installation des instances concernées par la lutte contre la corruption.
Bhiri a, toutefois, fait remarquer que la mise en place d'une commission d'établissement des faits, de l'instance de lutte contre la corruption, du ministère de la réforme administrative et de la bonne gouvernance et du pôle financier, "bien qu'ils soient des acquis, requièrent plus d'efforts comme en témoignent les mesures exceptionnelles prises par le chef du gouvernement dans le cadre de cette campagne".