La justice française s’intéresse à 26 dossiers
Un an après les révélations des “Panama Papers” par le consortium international de journalistes ICIJ, le Parquet national financier, qui a ouvert une enquête préliminaire en France pour “blanchiment de fraudes fiscales aggravées”, se penche sur 26 dossiers, selon le point d’étape publié mercredi 5 avril dans Le Monde et confirmé à franceinfo de source proche du dossier. Au début de l’enquête, le 4 avril 2016, la justice étudiait 13 cas.
Ces 26 cibles sont des particuliers, ou des intermédiaires qui les ont aidés à placer et dissimuler une partie de leur patrimoine via des sociétés offshore, afin d’échapper au fisc. En avril 2016, un consortium international de journalistes publiait une enquête fondée sur la fuite de 11,5 millions de documents, issus des archives du cabinet d’avocats panaméen Mossack Fonseca. Ces recherches ont révélé l’existence d’argent caché dans des paradis fiscaux par des dirigeants politiques, des sportifs ou des personnalités du spectacle via des sociétés offshore. En France, cinq magistrats du PNF sont chargés d’enquêter sur cette affaire des “Panama Papers”. Paris a inscrit le Panama sur la liste des paradis fiscaux. Dans ce sens, le patron de l’entreprise Autajon, dans la Drôme (France), a été condamné à un an de prison avec sursis et 2 millions d’euros d’amende pour fraude fiscale. Il avait caché au fisc 21 millions d’euros, via des sociétés implantées dans des paradis fiscaux. Gérard Autajon, patron du groupe drômois qui porte son nom, a été condamné à un an de prison avec sursis et deux millions d’euros d’amende suite à la fraude fiscale révélée lors du scandale des Panama Papers.
Le patron de l’entreprise Autajon, spécialisée dans les emballages en carton, a comparu selon la procédure de plaider-coupable à Paris. Il a plaidé coupable “en total accord avec le parquet”, souligne son avocate Delphine Meillet. “Gérard Autajon a remboursé sa dette fiscalement et pénalement, et l’affaire est close”.