Blair plaide pour le compromis
Grande-bretagne -Brexit
Les dirigeants de l’union européenne sont prêts à modifier la réglementation relative à la liberté de circulation des personnes qui travaillent au sein de L’UE, pour éviter que le Royaume-uni ne quitte L’UE dans des conditions défavorables, estime l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair. «Les dirigeants européens (...) sont désireux de prendre en considération des changements pour satisfaire la Grandebretagne, y compris en ce qui concerne la liberté de circulation», déclare l’ancien Premier ministre travailliste dans un article publié par son «Institute for Global Change».
«L’opposition à la liberté de circulation, si on la décompose, est bien plus nuancée. Les Français et les Allemands partagent une partie des craintes britanniques, particulièrement dans le domaine de l’immigration, et seraient prêt à un compromis sur la liberté de circulation», assure l’ancien chef de gouvernement. Ces commentaires contrastent avec la position adoptée par L’UE dans les négociations sur le Brexit, selon laquelle le Royaume-uni post-brexit ne pourra pas bénéficier des avantages du marché unique européen sans accepter la liberté de circulation des personnes qui travaillent dans les pays de L’UE.
Blair, qui a dirigé le gouvernement britannique pendant dix ans jusqu’en 2007 et qui aurait voulu que le Royaume-uni adopte à terme l’euro, déplore que ni le Parti conservateur de Theresa May, ni l’opposition travailliste aient décidé de quitter le marché unique sans étudier les alternatives. «Compte tenu de ce qui est en jeu et de ce que, chaque jour, nous découvrons au sujet des coûts du Brexit, comment peut-il être juste d’exclure délibérément la possibilité d’un compromis entre la Grande-bretagne et l’europe de sorte que la Grande-bretagne reste au sein d’une Europe réformée?», déclare-t-il.