Le Temps (Tunisia)

Netanyahu critique l’accord de cessez-le-feu en Syrie

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Cela fait huit jours qu’un cessezle-feu dans le sud de la Syrie est entré en vigueur. Un accord négocié entre les Etats-unis et la Russie, finalisé par Donald Trump et Vladimir Poutine directemen­t lors de leur rencontre au sommet du G20. Un accord qui «va sauver des vies» se félicitait le président américain sur son compte Twitter. Mais ce cessez-le-feu n’est pas du goût du principal allié des Etatsunis au Proche-orient: Israël. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu a ouvertemen­t critiqué ce texte. Depuis l’élection de Donald Trump, Benyamin Netanyahu s’est réjoui à plusieurs reprises d’avoir désormais à la Maison Blanche un interlocut­eur qui partage ses craintes sur le rôle de l’iran au Moyen-orient. Un changement salué par le chef du gouverneme­nt israélien, lui qui s’était ouvertemen­t opposé à Barack Obama concernant l’accord sur le nucléaire iranien de juillet 2015.

Mais ce cessez-le-feu dans le sud de la Syrie, aux portes du territoire contrôlé par Israël, montre que les deux dirigeants ne sont pas tout à fait sur la même position. Rappelons que la zone concernée par le cessez-le-feu englobe les provinces de Deraa, Quneitra et Soueida. Une région syrienne très sensible car frontalièr­e de la Jordanie et du plateau du Golan administré par Israël. La sécurité de cette zone sera dans un premier temps assurée par les forces russes en coordinati­on avec les américains et les jordaniens, et l’accord doit aussi permettre l’accès de l’aide humanitair­e à la population.

Ce dimanche, et pour la première fois depuis la prise de fonction de Donald Trump, Benyamin Netanyahu a ouvertemen­t critiqué l’une de ses décisions : « Israël, a t-il dit, est opposé au cessez-le-feu en Syrie », rapporte notre correspond­ant à Jérusalem, Guilhem Delteil. Aux yeux des autorités israélienn­es, cet accord perpétue la présence de l’iran en Syrie... La République islamique dispose ainsi d’un couloir de Téhéran jusqu’à la Méditerran­ée et cherche à installer sur le territoire syrien des bases militaires. Des infrastruc­tures que le pays pourrait mettre à dispositio­n d’un de ses alliés, le Hezbollah libanais, pour mener des attaques contre Israël. En un mot, « cet accord est très mauvais » confiait un officiel israélien au journal Haaretz. Tir de mortier de forces rebelles syriennes sur les troupes de Bachar el-assad des hauteurs du Golan, dans la région de Quneitra (Syrie)

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