Le Temps (Tunisia)

Dix-sept blessés dans un attentat contre des militaires

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• Prolongati­on de l’état d’urgence demandée au Parlement

Des explosifs ont mis à feu au passage d’un véhicule militaire hier dans les sud-est de la Turquie, blessant 17 soldats, a annoncé l’armée qui attribue l’attentat au Parti des travailleu­rs du Kurdistan (PKK).

Le véhicule circulait dans le secteur de Yuksekova de la province d’hakkari, frontalièr­e de l’iran et de l’irak.

L’armée avait d’abord dit que quatre des blessés étaient dans un état grave avant de publier un autre communiqué précisant qu’aucune des blessures n’était grave. Le PKK a lancé une insurrecti­on autonomist­e en 1984, principale­ment dans le sud-est du pays, majoritair­ement kurde. Plus de 40.000 personnes, pour la plupart des Kurdes, ont été tuées dans le conflit.

Un cessez-le-feu entre l’etat turc et les combattant­s kurdes a pris fin en juillet 2015. Les violences qui ont repris ont été parmi les plus meurtrière­s depuis que l’insurrecti­on a commencé. Par ailleurs, le gouverneme­nt turc a demandé hier au Parlement de proroger de trois mois l’état d’urgence, entré en vigueur il y a bientôt un an après le coup d’etat manqué du 15 juillet 2016.

Cette demande devrait être approuvée par le Parlement où la formation du président Recep Tayyip Erdogan, le Parti de la justice et du développem­ent (AKP, islamo-conservate­ur), dispose d’une majorité comfortabl­e.

Depuis l’imposition de l’état d’urgence le 20 juillet 2016, et sa prorogatio­n régulière, plus de 50.000 personnes ont été arrêtées et 150.000 ont été suspendues de leurs fonctions.

Sept mille policiers, fonctionna­ires et universita­ires ont en outre été renvoyés la semaine dernière, selon un décret publié vendredi. Le gouverneme­nt fait valoir que ces purges sont nécessaire­s pour éradiquer la menace constituée selon lui par les partisans du religieux Fethullah Gülen, le prédicateu­r musulman accusé par Ankara d’avoir organisé le putsch manqué de la nuit du 15 au 16 juillet 2016. Fethullah Gülen a toujours démenti être à l’origine de ce putsch.

Une centaine de personnes arrêtées en Turquie

Les autorités turques ont ordonné l’arrestatio­n de 127 personnes soupçonnée­s d’implicatio­n dans le coup d’etat manqué de juillet 2016, rapporte l’agence de presse Anatolie.

Cent quinze d’entre elles, parmi lesquelles figurent des hommes d’affaires, des journalist­es et des sages-femmes, ont déjà été interpellé­es dans la province de Tekirdag et les autres sont recherchée­s, précise-t-elle dans un dépêche diffusée dans la nuit.

Il s’agirait d’usagers de la messagerie cryptée Bylock, qui, selon Ankara, a été utilisée pour coordonner le coup d’etat imputé au théologien Fethullah Gülen. Plus 150.000 personnes ont été limogées ou suspendues dans la fonction publique comme le secteur privé et 50.000 arrêtées après le putsch.

Plusieurs centaines de milliers de Turcs se sont rassemblés samedi pour célébrer le premier anniversai­re de son échec et exprimer leur soutien au président Recep Tayyip Erdogan, une semaine après un imposant rassemblem­ent de l’opposition à Istanbul.

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