ils ont dit:
«Le président de la République ne peut pas faire grand-chose pour dévoiler la vérité dans l’affaire de l’assassinat de Mohamed Brahmi, car il est soumis à de grosses pressions, aussi bien intérieures de la part des partis de l’alliance au pouvoir, qu’extérieures. Par ailleurs, l’etat s’attèle à couvrir la vérité sur le meurtre commis du temps de la Troïka par les Frères musulmans qui sont, aujourd’hui, les alliés du parti du chef de l’etat. Si les autorités avaient la volonté de parvenir à la vérité, elles l’auraient fait, mais les alliances et les pressions politiques intérieures et internationales les en empêchent ». M’barka Brahmi (Députée et veuve du martyr Mohammed Brahmi)
«L’instance d’accès à l’information a un rôle primaire, celui de partager la culture de la transparence au sein des institutions publiques. L’information est un droit qui est lui-même un moyen d’atteindre d’autres droits. On ne peut parler de lutte contre la corruption, tant qu’il n’y a pas d’accès à l’information. On cherchera à travers nos travaux à promouvoir la culture de la transparence, surtout au sein des institutions publiques et à promouvoir la culture de l’information. La société civile devra aussi être engagée dans ce processus qui la concerne directement et plus particulièrement les médias et les journalistes.» Imed Rezgui (Président de l'instance d'accès à l'information)
«La nouvelle conception consiste à sortir des sentiers battus et de l’uniformisation marquant le Code actuel du travail qui donne l’impression d’être fait uniquement pour le secteur industriel, d’où la nécessité d’une plus grande mobilité dans le secteur du travail tout avec le maintien des principes du respect des droits syndicaux au travail et à la grève. En effet, un travailleur en régime CDD (contrat à durée déterminée) n’a aucun droit alors que son homologue en régime CDI (contrat à durée indéterminée) a tous les droits, sachant que les deux travailleurs, fournissent, généralement, le même volume de travail et les mêmes prestations de service.» Hatem Kotrane (Professeur à la faculté des sciences juridiques, politiques et sociales de Tunis et membre du Comité des Nations unies)
«Le dossier de la compagnie Syphax Airlines est un dossier d’état qui est en relation avec plusieurs sujets dont la politique, la corruption et le terrorisme. Il est pleinement temps qu’on en parle et qu’on enquête avec les personnes qui ont participé à la création de cette société. Les dettes de la compagnie sont estimées à 200 millions de dinars, dont 100 de dettes avec l’état. La compagnie n’a pas d’avions, elle a loué deux avions d’une compagnie allemande, ils ont été placés à l’aéroport de Tina à Sfax après la fermeture de la société sans payer la compagnie allemande. La société a été créée en achetant un avion de Sakher El Matri à 14 millions de dinars et un autre avion a été acheté avec un prêt de 12 millions de dinars accordé par la BNA qui n’a pas pu recouvrir la somme de 8 millions de dinars jusqu'à aujourd’hui.» Leila Chettaoui (Députée du bloc Al Horra à L’ARP)
Ces déclarations ont été accordées à différents médias