Les réserves en devises quittent la zone rouge, mais…
En février 2017, le niveau des réserves a bénéficié notamment de l'encaissement de l'émission de 850 millions euros qui a porté le stock en devises de 99 à 116 jours.
Situation monétaire
En février 2017, le niveau des réserves a bénéficié notamment de l’encaissement de l’émission de 850 millions euros qui a porté le stock en devises de 99 à 116 jours. Toutefois, ce stock a reviré de nouveau à la baisse sous l’effet :
- des pressions continues sur la balance commerciale,
- des règlements au titre du service de la dette extérieure,
- du tarissement des entrées en devises lié d’une part aux perturbations de la production du phosphate et du pétrole, et d’autre part à la baisse des recettes en billets de banques étrangers malgré l’amélioration de l’activité touristique à cause de la prolifération du marché parallèle en devise.
Le stock a ainsi atteint 90 jours à la mi-août notamment après le remboursement en principal et intérêts de l’émission Samurai VI (12,7 milliards de yens). L’encaissement de l’emprunt de Banque Mondiale de 456 millions d’euros le 22 août 2017 a permis de rétablir le niveau des réserves en devises à 103 jours. Il convient de souligner à cet égard, outre le caractère cyclique de l’évolution des réserves lié à l’activité économique, la gestion du stock des avoirs en devises connaît, comme ce fut le cas récemment, un certain décalage entre les dépenses arrivant à échéance et les recettes programmées, ce qui induit parfois des baisses relativement prononcées, mais momentanées de ce stock que la Banque Centrale de Tunisie oeuvre à maintenir au-dessus d’un niveau stratégique permettant de répondre aux objectifs dévolus aux réserves en devises.
Ceci étant, le maintien des avoirs en devises à des niveaux adéquats nécessite la maîtrise du rythme d’accroissement du déficit commercial, et surtout le rétablissement de l’activité des secteurs pourvoyeurs de devises et l’éradication de toute activité économique parallèle qui est de nature à aspirer d’une manière incontrôlable les ressources qu’il s’agisse en devises ou en dinars.