Quand le street art s’empare des rues
Hammamet Urban Days
Le Festival international de Hammamet a donné à son public, grâce à la manifestation Hammamet Urban Days, une nouvelle occasion pour venir s’immerger dans la culture urbaine et ce dans les différentes artères de la ville de Hammamet.
L’art de rue a vraiment connu un essor fulgurant dans nos cités. Dans les rues entièrement piétonnes, les terrasses animées participent au charme du lieu. Les commerçants ont d’ailleurs pris conscience de la force du street art pour attirer ressortissants et touristes.. Prendre la ville comme une galerie ouverte, créer des oeuvres pour les gens sans contrepartie. Le "Street Art" est peutêtre de la créativité à l'état pur, un véritable musée à l'air libre et des artistes qui offrent gracieusement leurs créations. Né dans les années 1970 à New York, l'art urbain s’étendra au reste du monde, abolissant ainsi les frontières. Aujourd’hui, le caractère éphémère de l’art urbain en est la principale caractéristique. Cet art contemporain n’appartient à personne. En effet, la ville de Hammamet vit depuis hier au rythme d’un bouquet de performances artistiques diversifiées, allant de la danse jusqu’au cirque, pour animer la ville. L’association Debbo y proposait un programme urbain riche et varié .Street Shows, Graffitis, clubbing, et RAP, autant d’occasions pour partager des moments en famy propoille ou entre amis. Les groupes Vipa (MC), Hamdi Rayder (Djurbain ), Lil Jack (DJ), Saadoun (DJ), Emna Debbo & Co (Live Band) et Tiga Blackna (Live Band), ont gratifié les passants par des shows époustouflants. Le directeur du festival Moez Mrabet a invité des jeunes artistes. Ils y ont investi le centre ville, le bordj et la corniche pour y créer de multiples fresques géantes:
« nous avons voulu faire de Hammamet, un lieu authentique et traditionnel et un espace d’expression pour chacun des artistes issus de cultures diverses. Hammamet Urban Days est une nouvelle aventure pour un mouvement en effervescence dans un pays en devenir.» ajoute Moez Mrabet. Les artistes ont été invités à peindre l'oeuvre de leur choix en accord avec l'authenticité de l’environnement local pour ne pas dénaturer la ville mais lui apporter une valeur esthétique supplémentaire. Il s’agit de "faire découvrir aux habitants de nouvelles tendances, et le street art en est une. Chaque artiste a eu la possibilité de réaliser plusieurs murs durant son passage sur place. Ce parcours de murs peints constituera un véritable musée à ciel ouvert . Ces oeuvres forment un premier musée des arts de la rue en plein air. C’est un message de paix, d’entente et de partage. Ces artistes ont pu réinterpréter l’espace urbain avec des personnages inventés de leur imaginaire ou de modèles pris sur le vif, en gardant l'état d’esprit du graffiti. Ils ont pu interagir avec les passants laissant la trace d'une posture dans l'espace, d'une histoire, d'un parcours. « Ce Street art est également un formidable outil de promotion de la culture pour tous. Le choix d'exécuter des fresques, de réaliser des tatouages, d’animer la rue par la musique, participe de cette volonté » conclut Moez Mrabet qui nous promet d’autres manifestations cet été.