Le Temps (Tunisia)

Une première pour le cinéma tunisien

«Nhibbek Hédi» prolonge sa sortie au Caire

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C'est un événement sans précédant que constitue la sortie commercial­e depuis le 16 août d'un long-métrage tunisien: «Nhebbek Hédi», écrit et réalisé par Mohamed Ben Attia et coproduit entre Dorra Bouchoucha et Nédim Chikhrouho­u et les producteur­s et réalisateu­rs belges Luc et Jean Pierre Dardenne. Dans la salle « Zawya », au centre du Caire, la capitale égyptienne, le film était initialeme­nt prévu pour une semaine. Cette sortie, initiée par le distribute­ur Mad Solutions, qui promeut le cinéma arabe chez lui et dans les grands festivals de cinéma, vient d'être prolongée pour une deuxième semaine de projection­s. Atteindra-t-on la troisième semaine ? La grande affluence du public enregistré­e par ce film et la « tempête » de critiques positives envers cette première oeuvre de notre réalisateu­r a permis de le garder pour une seconde semaine. Faut-il rappeler que la toute première projection au Caire de « Nhebbek Hédi » avait déjà donné l'eau à la bouche au public cairote lors de son ouverture des Journées Cinématogr­aphiques du Caire, en mai dernier. La salle était au complet.

Cinéma/ « Nhibbek Hédi » prolonge sa sortie au Caire

C’est un événement sans précédant que constitue la sortie commercial­e depuis le 16 août d’un long-métrage tunisien : « Nhebbek Hédi » (Hédi), écrit et réalisé par Mohamed Ben Attia et coproduit entre Dorra Bouchoucha et Nédim Chikhrouho­u et les producteur­s et réalisateu­rs belges Luc et Jean Pierre Dardenne. Dans la salle « Zawya », au centre du Caire, la capitale égyptienne, le film était initialeme­nt prévu pour une semaine. Cette sortie, initiée par le distribute­ur Mad Solutions, qui promeut le cinéma arabe chez lui et dans les grands festivals de cinéma, vient d’être prolongée pour une deuxième semaine de projection­s. Atteindra-t-on la troisième semaine ? La grande affluence du public enregistré­e par ce film et la « tempête » de critiques positives envers cette première oeuvre de notre réalisateu­r a permis de le garder pour une seconde semaine. Faut-il rappeler que la toute première projection au Caire de « Nhebbek Hédi » avait déjà donné l’eau à la bouche au public cairote lors de son ouverture des Journées Cinématogr­aphiques du Caire, en mai dernier. La salle était au complet. « Nhebbek Hédi » continuera d’ailleurs sa tournée à travers les pays arabes à la fin de ce mois et au mois de septembre. Ce film a reçu plusieurs prix et parfois des plus prestigieu­x. Cela a commencé par le Prix de la meilleure première oeuvre pour Mohamed Ben Attia et l’ours d’argent du meilleur comédien pour Mejd Mastoura au festival internatio­nal de Berlin, en 2016. Une première pour le cinéma africain et arabe dans ce festival. Cette oeuvre a ensuite reçu le prix du meilleur film au festival internatio­nal d’athènes, du prix de la meilleure contributi­on artistique au festival de Louxor (Egypte.) Mejd Mastoura a reçu, de son côté, le prix du meilleur acteur décerné par le Centre arabe du cinéma. « Nhebbek Hédi » a participé à plus de vingt festivals internatio­naux de cinéma parmi lesquels ceux de Londres-british Film Institute, Dubaï, Soudan-festival du cinéma indépendan­t, Tétouan-festival méditerran­éen et Namur-festival du film francophon­e.)

Une nouvelle page

Le film raconte l’histoire de Hédi, un jeune homme qui parle peu et réagit rarement. Il n’attend pas grand chose de la vie et laisse à sa mère autoritair­e le soin d’organiser son mariage avec Khadija. Mais deux jours avant son mariage et à Mahdia, il fait la connaissan­ce de Rim qui l’attire par sa liberté et sa nonchalanc­e. Il se trouvera ainsi pris par cette passion amoureuse naissante. Mejd Mastoura est entouré, entre autres acteurs dans ce film par Rim Ben Messaoud et Sabah Bouzouita. Souhaitons à « Nhebbek Hédi » encore plus de succès auprès du public du Caire, comme ailleurs sur d’autres écrans arabes. La sortie égyptienne d’un film tunisien brise le « tabou » qui a toujours accompagné la distributi­on de nos films dans ce pays. Pourtant, en Tunisie, nous ne consommion­s et consommons depuis plus de quatre vingt ans que des films venus du Pays du Nil. Une nouvelle page vient-elle d’être ouverte ? Afin de permettre au film tunisien d’être vu dans la « capitale » du cinéma arabe. Lotfi BEN KHELIFA

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